Le Maroc prend part à la 41ème Conférence Générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science et la Culture qui se tient du 9 au 24 novembre à Paris. Le Maroc, qui préside le groupe des pays arabes prend part à cet évènement, qui coïncide avec la célébration du 75ème anniversaire de la création de l'Unesco, avec une délégation importante conduite par le ministre de l'Education Nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa. "Au moment où l'UNESCO commémore son 75ème anniversaire, le Maroc réaffirme son attachement au multilatéralisme. Le Royaume qui est un acteur engagé pour la paix est convaincu que sa préservation tient de l'amélioration de l'éducation, la Science et la culture", souligne la délégation permanente du Royaume du Maroc auprès de l'Unesco sur son compte Twitter. Plusieurs décisions importantes sont attendues, lors de cette Conférence Générale, de la part des 193 Etats membres de l'Organisation, sur les enjeux contemporains liés à la préservation du patrimoine, de l'environnement et de l'éducation, selon l'UNESCO. A cette occasion, le Rapport « Repenser nos futurs ensemble : un nouveau contrat social pour l'éducation », le troisième d'une série de rapports mondiaux de l'UNESCO sur le futur de l'éducation, sera officiellement lancé. Le rapport, qui sera dévoilé mercredi par la Directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, dessine l'avenir de l'éducation dans le monde à horizon 2050. « Avec ce rapport, l'UNESCO proposera un nouveau contrat social en faveur d'une éducation qui permette de construire nos relations les uns avec les autres, avec notre environnement et avec la technologie », souligne l'agence onusienne dans un communiqué. La présentation de ce rapport sera suivie de la Réunion mondiale sur l'éducation, co-présidée par l'UNESCO et par la France. Elle réunira des chefs d'Etat, plus de quarante ministres de l'éducation et des représentants d'organisations internationales qui débattront ensemble de la relance de l'Education après la pandémie de COVID-19 mais aussi des moyens d'accroître durablement les investissements dans l'éducation. Ce segment de haut niveau vise à créer un élan politique mondial pour rehausser le profil de l'éducation et son impératif d'investissement, selon l'Unesco. Il adoptera la "Déclaration de Paris" pour renouveler l'engagement des dirigeants nationaux et internationaux à investir dans l'éducation - au niveau national et international - et à accélérer les progrès vers l'Objectif de développement durable 4 (éducation de qualité). La réunion sera marquée par le lancement officiel du Comité directeur de haut niveau de l'ODD 4. Ce mécanisme de coopération mondiale renouvelé jouera un rôle central dans le suivi des progrès des Etats membres et des contributions des acteurs internationaux, et recommandera des actions prioritaires pour l'éducation. Selon l'Unesco, près de 70 % des pays ne respectent pas encore les critères de dépenses recommandés pour l'éducation, à savoir 4 à 6 % du PIB ou 15 à 20 % des dépenses publiques totales, tels que définis lors de la précédente réunion mondiale pour l'éducation qui s'est tenue en 2020. L'UNESCO estime par ailleurs que moins de 3% des montants des plans de relance mis en place par les Etats à la sortie de crise du COVID-19 sont alloués à l'éducation et à la formation.