La tendance à la baisse constatée, d'une semaine à l'autre, dans le nombre de cas positifs à la Covid-19 s'explique par le fait que le pic de la vague pandémique actuelle a été dépassé, explique Pr. Chakib Kettani, spécialiste en réanimation et médecine d'urgence. Par rapport aux cas critiques et aux décès, qui restent à des niveaux élevés comme indiqué par le ministère de la Santé dans son bilan bimensuel publié mardi, Pr. Kettani explique qu'il existe un décalage statistique entre le nombre de cas positifs détectés et ceux des admissions en soins intensifs et en réanimation, et de décès, un décalage dont la durée est de "3 à 4 semaines". Cependant, "on n'est pas à l'abri d'un rebond" épidémique, car "nous n'avons pas une immunité collective (..) adaptée au variant Delta qui est très contagieux", alerte le professeur, qui rajoute que ce risque s'accroît "à la veille de la rentée scolaire, un moment de brassage des populations". C'est ainsi que le professeur souligne que le fait de dépasser les 20.000.000 de citoyens vaccinés par une dose au moins, soit 60% de la population, est "extraordinaire", mais que pour atteindre l'immunité collective surtout face à la propagation du variant Delta, le nombre de personnes vaccinées doit constituer "80% à 90% de la population". "C'est pour cela qu'il faut rester encore vigilant et maintenir les mesures préventives", conclut-il en invitant les parents d'élèves à s'inscrire massivement dans l'opération "primordiale" de vaccination des enfants de 12 à 17 ans. Retrouvez l'intervention de Pr. Chakib Kettani dans son intégralité dans cet extrait.
* Bilan bimensuel de la situation épidémiologique : Le nombre de cas positifs en baisse (ministère)