Les répressions des manifestations se poursuivent en Birmanie, depuis le coup d'Etat début février et font réagir l'Unicef qui estime que cela pourrait avoir des conséquences "catastrophiques" pour la jeunesse du pays, a mis en garde dimanche la directrice de l'Unicef, Henrietta Fore. "Je suis horrifiée par cette tuerie sans discrimination, dont des enfants, qui se déroule en Birmanie et par l'incapacité des forces de sécurité à faire preuve de retenue et assurer la sécurité des enfants", déplore Henrietta Fore dans un communiqué. Et de poursuivre, "au delà de l'impact immédiat de la violence, les conséquences à long terme de la crise pour les enfants du pays pourraient être catastrophiques". Dans la foulée, la responsable a souligné que des services de santé élémentaires faisaient déjà défaut en Birmanie citant le fait que près d'un million d'enfants n'avaient pas d'accès à des vaccins et cinq millions à de la vitamine A. "Cette absence d'accès à des soins élémentaires, associée au ralentissement économique qui va pousser plus de gens dans la pauvreté, met en péril toute une génération", a fait valoir la responsable, qui rappelle que depuis le coup d'Etat le 1er février, au moins "35" enfants ont été tués, a indiqué Mme Fore. Pour rappel, les Nations unies ont estimé le nombre de morts lors de la répression des manifestations de samedi à 107 personnes - dont sept enfants - mais s'attendent à ce que ce bilan augmente encore. Les médias locaux font état de 114 morts.