Les Chefs d'Etat et de gouvernement des 54 pays membres de l'Union africaine ont entamé ce samedi par visioconférence les travaux de la 34ème session ordinaire du Sommet de l'UA avec la participation du Maroc. Le sommet de deux jours est consacré à la lutte contre le Covid-19, l'approvisionnement vaccinal du continent, et aux nombreuses crises qui ont été reléguées au second plan par le virus. Le 34eme sommet ordinaire de l'UA a été précédé mercredi et jeudi par la 38eme session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union. Placé sous la thématique: «Arts, Culture et Patrimoine: des leviers pour construire l'Afrique que nous voulons», la 34ème session ordinaire du Sommet de l'UA devra suivre un rapport sur les progrès réalisés en ce qui concerne la réponse de l'UA à la pandémie du coronavirus en Afrique. Les Chefs d'Etat et de gouvernement des 54 pays membres de l'Union se pencheront également sur la mise en œuvre de la réforme institutionnelle de l'Union avec un focus sur le rapport intérimaire qui sera présenté dans ce sens par le président rwandais, M. Paul Kagame, en sa qualité de Leader sur la réforme institutionnelle. L'autre point marquant de ce Sommet ordinaire c'est l'élection du nouveau leadership de la Commission de l'Union africaine. La vice-présidence, principal enjeu des élections de l'UA Il semble que la réélection de l'actuel président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ne sera qu'une simple formalité. Seul candidat à sa succession, le Tchadien devrait rempiler pour un second mandat. Mais la bataille pour la vice-présidence s'annonce âpre. En effet, six candidats dont cinq femmes concourent pour un siège.
L'actuel vice-président de la Commission de l'UA est le Ghanéen Kwesi Quartey. Sa compatriote Martha Ama Akyaa Pobee veut marcher sur ses pas. Quid des commissaires ? Au total, 25 candidats issus de 18 pays sont concernés par cette élection. Certains tenteront de rempiler là où d'autres veulent intégrer pour la première fois l'organe exécutif de l'UA. Parmi les six postes en jeu, celui de commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité vaut son pesant d'or. Fruit de la fusion de deux départements, cette fonction est convoitée par l'actuelle titulaire aux Affaires politiques, la Burkinabè Minate Samate Cessouma, le Nigérian Bankole Adegboyega Adeoye et les diplomates sud-africain et tanzanien Jeremiah Nyamane Mamabolo et Liberata Rutageruka Mulamula. Du fait de sa puissante diplomatie et de sa place de première économie du continent, le Nigeria est en pole position selon plusieurs observateurs. L'heureux élu succédera à l'Algérien, Smail Chergui, qui boucle son second mandat à la tête du département Paix et Sécurité. Quatre candidats se disputent le poste de commissaire à l'Agriculture. Le siège de commissaire pour l'Economie, le Commerce et l'Industrie est lorgné par cinq hommes. Le commissariat à l'Education et aux Sciences sera dirigé par un représentant de l'Afrique australe ou orientale. Le candidat ayant la faveur des pronostics serait Molapo Qhobela de l'Afrique du Sud, selon APA News. Le Zimbabwéen Amos Marawa, le Kényan Cyrus Njiru, la Rwandaise Coletha Uwineza Ruhamya et l'Egyptienne Amani Abou-Zeid sont en compétition pour le poste de commissaire à l'Energie et aux Infrastructures. L'Ivoirien Justin N'Guessan Koffi pourrait aux commandes du département de la Santé, des Affaires humanitaires et du Développement. Le Kényan Ahmed Ezra Ogwell Ouma et la Mauritanienne Aicha Vall Verges sont aussi engagés dans la compétition. Pour les postes de commissaires, seuls 29 % du total des candidats sont des femmes. C'est-à-dire huit postulants parmi les vingt-cinq de la liste définitive.