En pleine pandémie, de nombreux experts ont joint leur voix à celle de Sustainable Energy for All (SEforALL) qui a tiré la sonnette d'alarme à travers son étude « Energizing Finance research series » sur le besoin crucial de l'accès à l'énergie pour protéger les plus vulnérables. Dans ce sens, Damilola Ogunbiyi, Présidente-Directrice générale et Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour l'énergie durable pour tous, indique que le monde fait face aux défis actuels de la COVID-19 et aux impacts toujours croissants du changement climatique. D'après elle, le besoin d'un accès à l'énergie moderne et durable n'a jamais été aussi important. Et de rappeler que l'étude précitée montre un manque chronique d'investissement dans l'accès à électricité et aux modes de cuisson propre pour ceux qui en ont le plus besoin. De son côté, Barbara Buchner, Directrice générale mondiale de Climate Policy Initiative (CPI), souligne qu'année après année, les chiffres montrent que les objectifs de l'ODD 7 ne semblent pas près d'être atteints, à moins que les financements pour l'accès à l'électricité et aux modes de cuissons propres ne soient considérablement revus à la hausse. Pour sa part, South Pole souligne que les instruments financiers disponibles ne correspondent pas aux profils à risque des contrats d'énergie renouvelable constatés dans les pays pauvres. et d'ajouter qu'il est essentiel que les gouvernements, les bailleurs de fonds et les responsables de projets portent un regard critique sur les raisons de cette inadéquation et apportent des changements immédiats à la propension à investir afin que le financement soit fourni pour garantir l'accès à une énergie sûre, fiable et durable pour tous. Pour rappel, l'étude précitée a estimé qu'un investissement annuel à hauteur de 41 milliards de dollars est nécessaire pour réaliser l'électrification universelle aux particuliers, indiquant que les engagements financiers pour les mini-réseaux basés sur les énergies renouvelables et les systèmes d'énergie hors réseau restent bien en deçà des niveaux nécessaires, attirant moins de 1 à 1,5% du financement total de l'électricité, ce qui entravera, d'après la même source, la réalisation de l'ODD 7 à l'horizon de 2030.