Vers une Botola à 18 équipes au lieu de 16 ? C'est l'idée qui serait déjà dans les esprits des dirigeants de la Ligue nationale de football professionnel (LNFP), selon nos sources. La LNFP songe à abandonner le format des 16 équipes en Botola pro pour rajouter deux clubs et passer à un championnat à 18 formations. L'idée est présente depuis plusieurs semaines et devra être discutée et tranchée ce samedi, lors d'une réunion du comité directeur de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), apprend-on d'une source bien informée. Des questions se posent notamment sur l'issue à suivre pour le changement de format. La décision de passer à 18 équipes pourrait permettre à l'OCK et le Raja Beni Mellal, relégués, de rester en première division, comme elle peut offrir deux places en D2, à l'Olympique Dcheira et le Racing Casablanca, 3e et 4e de la saison dernière en Botola D2. Il en va de même pour le championnat de deuxième division, où Sidi Kacem et CRA d'Al Hoceima sont les relégués au championnat amateur. L'idée d'organiser des matchs barrages semblent par ailleurs raisonnable et juste pour assurer des chances équitables aux équipes prétendantes. Mais, sommes-nous vraiment prêts ? Même s'il contribuera surement à lever le rythme de jeu et le niveau de compétitivité de nos clubs, le passage à 18 équipes mettra le football national devant de grands challenges s'agissant de la programmation du calendrier, avec quatre journées supplémentaires désormais, sachant que des équipés sont engagées en compétitions africaines des clubs, dont les rendez-vous de la saison prochaine ne sont pas encore fixés par la Confédération africaine de football (CAF), outre le Championnat d'Afrique des Nations (CHAN) prévu au Cameroun janvier, février 2021 et qui provoquera certainement un arrêt de championnat. L'idée semble ambitieuse mais difficile à mettre en place, alors que notre championnat souffre chaque saison des mêmes soucis de désorganisation en matière de calendrier, avec des reports récurrents de matchs et un planning surchargé pour des clubs, dont la plupart se disent incapables de disputer plus qu'un match par semaine, en l'absence des moyens humains et financiers requis.