Face aux provocations répétées du polisario dans la zone tampon de Guerguerat, reliant le Maroc à la Mauritanie, les Forces Armées Royales (FAR) ont procédé, dans la nuit de jeudi à vendredi, à la mise en place d'un cordon de sécurité. Autant qu'il en va de la sécurisation du flux de biens et des personnes, il en va également de l'image du Maroc, affirme à 2M.ma Driss Aissaoui, analyste politique. En sécurisant la zone de Guerguerat, « le Maroc a décidé d'agir, dans le respect de ses attributions, en vertu de ses devoir et en parfaite conformité avec la légalité internationale », a indiqué vendredi le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Marocains résidant à l'étranger. Pour Driss Aissaoui, le choix était simple et unique pour le Maroc. “Lorsque des miliciens commencent à bloquer toute activité commerciale et humaine, c'est une atteinte à l'image du Maroc”, a-t-il affirmé. “Il était nécessaire de mettre un cordon de sécurité pour réaffirmer la présence du Maroc dans son territoire”. “Les relations entre le Maroc, le polisario et l'Algérie sont devenues très délicates à gérer”, explique Driss Aissaoui.Depuis le 21 octobre, lorsque les éléments du polisario ont commencé à obstruer le passage de Guerguerat, les agissements des éléments du polisario sont devenus hors de toute possibilité de contrôle”. Le Maroc, dans le respect des règles internationales, a rapporté ces incidents au Conseil de sécurité de l'ONU. “Le Conseil de sécurité a ainsi émis plusieurs résolutions exhortant le polisario de respecter le statut de la zone tampon, envers lesquelles le polisario a fait la sourde oreille. Il n'était plus possible de laisser traîner l'obstruction du passage de Guerguerat”, continue M. Aissaoui. Sur le long terme, et au cas où les provocations du polisario se répètent, “toute escalade sur le plan militaire vaudrait, au mieux, être écartée”, estime M. Aissaoui. Cependant, “le Maroc n'hésitera pas à taper haut et fort sur le polisario et tous ceux qui violent l'accord de la zone tampon, si cela s'avère nécessaire”.