Le démocrate Joe Biden a remporté la course à la maison blanche, samedi, face au républicain Donald Trump. Le futur gouvernement américain "prendra incontestablement compte des relations historiques" entre le Maroc et les Etats-Unis, déclare à 2M.ma Mustapha Sehimi, consultant politique, rappelant les liens historiques qui lient depuis toujours les deux pays. « Globalement, on peut dire que les rapports bilatéraux entre Rabat et Washington continueront d'être marqués du sceau de la continuité », a souligné Mustapha Sehimi, qui a tenu à rappeler aussi que le Maroc a été le premier pays à avoir reconnu les Etats-Unis en 1776. Il s'agit d'un fait toujours vivace dans la mémoire des deux peuples, ajoute-t-il. D'après le politologue, les deux pays sont liés par une amitié confortée par un partenariat étroit durant des décennies et qui s‘est prolongée aujourd'hui à un rang privilégié et même stratégique. * Qui est Joe Biden, le 46ème président élu des Etats-Unis ? « Il y a aussi toutes les composantes de ce bilatéral : économique, militaire, sécuritaire, géostratégique et enfin l'attachement partagé à un référentiel de valeurs (démocratie, libertés et sécurité internationale…) », souligne-t-il. Et de poursuivre qu'au cours de la décennie écoulée en particulier, une forte consolidation des relations entre les deux pays s'est opérée. Une coopération féconde multiforme s'est ainsi renforcée à travers l'accord de libre-échange de 2006, la forte croissance des échanges commerciaux qui ont triplé et qui dépassent les 51 milliards de dirhams pour la période 2016-2019, ainsi que par le deuxième accord "Millennium Challenge Corporation" signé en 2017 d'un montant de 450 millions de dollars. Pour le politologue, Washington apprécie à sa juste valeur le rôle du Maroc dans divers domaines, dont la lutte antiterroriste, au sahel et ailleurs, la politique proactive de paix et de stabilité de Rabat au Maghreb et dans le continent, la défense et l'illustration d'un Islam tolérant, face à des radicalismes et à des extrémismes religieux, pour ne citer que ceux-ci. * Joe Biden promet d'être le président qui "unifiera l'Amérique" « Il n'est pas contestable que la nouvelle administration Biden prenne compte de tout ce capital lors de son mandat », argue-t-il. Et d'estimer qu'il y a des intérêts supérieurs d'Etat. Des ajustements peuvent se faire avec quelques infléchissements, mais ils seront pratiquement à la marge, selon lui. Le politologue n'a pas manqué de rappeler la position de soutien des Etats-Unis au plan marocain d'autonomie. « C'est donc avec confiance et sérénité que le Maroc entend renforcer davantage sa coopération avec la nouvelle administration Biden », met-il en avant. Alors vice-président de Barack Obama, le 46ème président élu des Etats-Unis, Joe Biden, s'était rendu au Maroc en novembre 2014 pour participer, à la cinquième édition du Sommet Global de l'Entreprenariat (GES), tenue à Marrakech. Un rendez-vous qui avait consolidé la reconnaissance de la dynamique du Royaume en matière d'entreprenariat, rappelle-t-on. * L'ex-numéro 2 de Barack Obama, le démocrate Joe Biden, se lance dans la course à la Maison Blanche