‘'Coronavirus, la fin d'un monde", c'est le titre d'un ouvrage salutaire conçu par l'écrivain et journaliste Abdelhak Najib et Imane Kendili, psychiatre et addictologue, qui se penche sur certaines des grandes questions du futur de l'humanité à l'heure de la pandémie. Proposant une lecture à la fois sociale, psychologique, économique et politique, avec un regard profondément humain, le livre aborde de manière concrète les nouvelles adaptations, les maux et les leviers de résilience qui s'offrent aux individus. « Au plus tard, en 2050, c'est un monde qui tombe en ruines, c'est un monde qui s'achève et un autre qui doit prendre place, un monde différent dont nous expliquons les aspects et les spécificités », expliquent les auteurs. L'ouvrage emmène le lecteur dans une réflexion stimulante et une analyse anthropologique précise des conséquences d'un événement planétaire inattendu dans un monde fragile et finissant. La publication bénéficie de la participation de plusieurs personnalités. Un préambule est signé par l'écrivain franco-suisse et universitaire, Jean-Marie Heydt. « Nous pensions pouvoir tout vaincre, y compris la guerre, alors que nous sommes très nombreux à ne la connaître qu'au travers de la télévision ou dans les jeux vidéo », indique l'auteur. Le livre présente aussi un avant-propos du romancier, poète et sémiologue Nourredine Bousfiha. « Il apparaît évident que notre vie ne sera plus tout à fait la même. Nous sommes déjà bouleversés dans notre vie quotidienne, dans notre mouvance, dans notre langage, dans notre rapport à nous-mêmes et aux autres, au temps, à l'espace. Nous sommes contraints de trouver dans cette configuration des solutions, à défaut des ersatz, même piètres et nous prions qu'ils soient fonctionnels », estime le spécialiste. Pour parfaire cette approche complète, une postface est signée de l'ex-directrice générale de la Bourse de Casablanca, Hind Bouhia. « Les deux secteurs de la santé et de l'éducation ont été laissés de côté par plusieurs nations pour privilégier les infrastructures imposantes et la puissance des industries. Un capitalisme qui n'avait plus de freins rendant les riches toujours plus riches et les pauvres toujours plus démunis et plus écrasés. Une réalité qui n'a été contredite que par le numérique, et maintenant par le virus », conclut l'experte en économie.