En ces temps de confinement, Casablanca est devenue méconnaissable. Déserte et fantomatique à la fois, chaque grande artère, chaque quartier, chaque monument raconte une nouvelle histoire. C'est cette histoire qu'a voulu relater et immortaliser à travers son objectif Lorenzo Salemi. Amoureux de sa ville natale, l'Italien d'origine a pris une série de clichés des lieux emblématiques de la capitale économique presque vides. Du Cinéma Rialto à la Mosquée Hassan II en passant par Bab Marrakech ou le vieux Mâarif, il a réussi à faire ressortir l'âme de ces endroits symboliques notamment grâce au jeu d'ombres et de lumières accentué par le noir et blanc. Des couleurs qui ajoutent selon l'artiste ce cachet et qui transpire la réalité de Casablanca durant cette pandémie. Lorenzo continuera à capter ces instants figés jusqu'à la fin du confinement. Une date qu'il attend avec impatience pour entre autres exposer ces photos. Cette exposition s'inscrira ainsi dans une action associative, puisque tous les bénéfices iront aux Casablancais qui ont subi de plein fouet la situation. Des photos qui resteront sûrement dans l'histoire de Casablanca et dans la mémoire de ses enfants pour se rappeler qu'un jour la métropole était dépourvue durant des semaines de ses bouchons interminables, de son brouhaha incessant, voire de vie tout simplement. Finalement, seule la créativité aura eu raison du Covid-19 et du confinement. Pour l'instant.