Avec ses 200 Km, la ligne de train à grande vitesse est un chantier titanesque qui changera le visage économique du Maroc. Ce projet colossal dont les travaux ont été réalisés à hauteur de 85% devrait être prêt pour 2018. Dans sa livraison du Samedi 31 décembre, le journal Français le Monde revient sur la portée économique de cette ligne ferroviaire, première en son genre sur le continent. Lancée il y'a dix ans, la future "ligne à grande vitesse (LGV) Maroc", dont le premier tronçon est en cours d'achèvement entre Tanger et Kenitra, est un défi et une fierté pour le Royaume, qui sera le premier pays du continent africain à être capable de lancer un train à 320 km/h sur son réseau ferré, écrit le journal. La nouvelle ligne mettra Tanger à 1 h 20 de Rabat et à 2 h 10 de Casablanca (contre presque 5 heures aujourd'hui), explique la publication. Un gain de temps précieux qui devrait améliorer davantage l'attractivité économique de la région. L'enjeu existe pour la SNCF, qui accompagne l'Office national des chemins de fer marocains (ONCF) en tant qu'assistant à la maîtrise d'ouvrage et qui veut faire de ce programme une vitrine pour son développement international. "La grande vitesse au Maroc, c'est une aventure de dix ans voulue au plus haut niveau. Du lancement du projet en 2007 au début des travaux en 2011, les dirigeants français et marocains ont béni la coopération ferroviaire entre les deux pays", relève le quotidien. Cité par le journal, le directeur général de l'ONCF, Mohamed Rabie Khlie, souligne que "le Maroc est en train de bâtir la LGV aux standards européens la moins chère du monde ", soit 9 millions d'euros du kilomètre, contre plus de 20 millions d'euros sur la même distance pour la LGV Tours-Bordeaux.