« Divorce : quelles conséquences socio-économiques sur les femmes ? » est le thème d'une conférence-débat, tenue jeudi 20 février 2020 dans les locaux de 2M. Un rendez-vous qui a pour mission notamment de proposer des pistes de réflexion pour améliorer les conditions de la femme divorcée au Maroc. Depuis 16 ans, le nouveau Code de la famille permet aux Marocaines, en cas de divorce, de bénéficier de certains droits dont elles ne jouissaient pas avant. Sauf que la réalité est tout autre puisque dans la plupart des cas, les femmes divorcées font face à une véritable précarité et surtout au regard néfaste qu'a la société sur elles. Cette rencontre a connu la participation de plusieurs personnes dont les contributions ont nourri le débat. On cite notamment Youssef Fassi Fihri, avocat au Barreau de Casablanca ; Najat Moussaïd, ancienne Présidente du Tribunal de Casablanca et ancienne procureure du Roi; Hakima Laala, sociologue et enseignante-chercheure à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Mohammédia ; ainsi que Fouzia Yassine, membre du bureau de Rabat de l'Association Démocratique des Femmes au Maroc (ADFM). Ainsi Maitre Fassi Fihri a rappelé les droits que confère la loi marocaine à la femme divorcée, notamment la priorité dans la garde des enfants et les compensations financières. Il a toutefois souligné que malgré la garde, c'est le père des enfants qui détient leur tutelle. Dans son intervention, Najat Moussaïd a abordé, les voies de recours juridiques qui permettent à la femme divorcée de bénéficier de la pension alimentaire, quand bien-même celle-ci est inaccessible. Hakima Laala a quant à elle retracé les conséquences sociales et psychologiques du divorce sur la femme. Elle a notamment évoqué la solitude, l'isolement ou encore le rejet de la société mais aussi les défis qu'elle doit relever pour se reconstruire. Fouzia Yassine a enfin proposé des pistes d'amélioration, avançant entre autres l'idée de réforme du Code de la famille. Pour rappel, cette rencontre s'inscrit dans le cadre des actions menées par le Comité Parité et Diversité de 2M pour ouvrir le débat sur l'égalité femmes-hommes et l'élimination de toute forme de discrimination.