* Un résultat net en baisse de 1,3% à cause des provisions. * 2006 démarre sous des prémices encourageantes sur le plan des investissements. 2005 a été une bonne année pour le secteur du bâtiment et travaux publics grâce à une grande dynamique enclenchée à travers le Royaume, et ce en dépit d'une baisse du PIB aggravée par la sécheresse. Comme l'a annoncé M. Chaïbi, Président-directeur général de Ciments du Maroc, «pour la quatrième fois, 2005 a été d'un bon cru pour le secteur». Un rythme d'ascension d'activité a été atteint et, avec l'avènement du nouveau règne, plusieurs chantiers ont entamé leur cours de route : des pôles touristiques, des infrastructures de base, des projets en milieu rural, des ports et des barrages dont la construction a atteint désormais un certain rythme de croisière. Dans pareil contexte, les ventes nationales de ciment ont affiché une hausse de 5% par rapport à 2004. Une hausse qui résulte essentiellement des encouragements accordés aux opérateurs privés. Ce qui fait que la cadence de construction de logements a atteint 100.000 logements par an en 2005 contre 45.000 il y a quelques années. Ajoutons à cela le programme des villes satellites. Tout ceci augure d'un cycle de consommation de ciment soutenu promis pour 2006 qui pourra réaliser de bons résultats sur le plan des investissements. «L'avenir est donc serein pour Ciments du Maroc parce que beaucoup de ciment va être consommé». La capacité de production a augmenté de 4,4% pour atteindre 2,8 MT et une part de marché de 28%. Afin d'accompagner cette dynamique, Ciments du Maroc a engagé d'importants investissements stratégiques, tels que la prise de participation à hauteur de 13,4% dans le capital du n°1 égyptien Suez Cement Company (SCC) pour 1,2 de Md DH. Suite à l'augmentation du capital de SCC et de la prise de contrôle par SCC de ASEC ( 5ème cimentier égyptien), la participation de Ciments du Maroc représente 9,4%. Parmi les investissements stratégiques ayant marqué l'exercice 2005 pour le cimentier : la signature d'une convention d'investissement avec le gouvernement pour un montant de 1,6 Md de DH consacré au développement de la capacité d'Agadir, les investissements d'amélioration de service des usines de Safi et Marrakech, ainsi que le développement de l'activité de Betomar. L'entreprise cimentière est également candidate à hauteur de 10% dans le capital du projet Al Wahda pour la construction d'une centrale électrique fonctionnant au gaz naturel. Côté chiffres, Ciments du Maroc a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 5,6%, s'établissant à 1.921 MDH en 2005 contre 1.820 MDH en 2004, soit une hausse de 5,6%. Le résultat d'exploitation a affiché une hausse de 2,2%, s'établissant à 820 MDH contre 803 MDH en 2004, soit une hausse de 2,2%. Le résultat avant impôts a atteint 774 MDH contre 787 MDH en 2004, soit une baisse de 1,7%. La hausse du prix du pétrole a eu un impact sur le coût du transport qui a grevé le résultat d'exploitation. Le résultat net a été de 524 MDH en 2005 contre 532 MDH en 2004, soit une baisse de 1,3% à cause d'une reprise de provisions pour investissements industriels et construction de logements de l'ordre de 47,6 MDH. La dotation aux provisions pour investissements industriels est de 150 MDH. A noter que l'activité matériaux pour l'exercice 2005 à été caractérisée par une bonne progression du marché national estimé à 2,3 mm3, en progression de 15% par rapport à 2004, justifiée par la forte demande des chantiers pour logements économiques et une augmentation des capacités de production à Casablanca et à Agadir. Les granulats ont également enregistré une hausse de 15% suite à la montée en puissance de la carrière de Ouled Abbou. Pour ce qui est des perspectives, celles-ci s'annoncent très prometteuses pour la cimentière en raison de la vaste dynamique dans laquelle s'est engagé le Maroc dans la lutte contre l'habitat insalubre. Les retombées d'une bonne campagne agricole se feront aussi ressentir. Idem pour les projets tels que les autoroutes, le Plan Azur, le port de Boujdour, le logement résidentiel et social à Marrakech et Agadir qui augurent d'une croissance pérenne sur le moyen terme.