* La bonne forme de la Bourse, durant des cinq premiers mois de lannée, tire la performance des OPCVM vers le haut. * La moyenne des rendements des DAT à 3,51%. Cinq mois sont déjà passés depuis le début de lannée et le moins que lon puisse dire est que ce premier semestre 2010 na rien à voir avec lannée écoulée, particulièrement en ce qui concerne les rendements des placements financiers. Les déboires du marché boursier en 2009, qui ont poussé les investisseurs à sintéresser à dautres instruments financiers, ne sont plus que de mauvais souvenirs. «Ceux qui ont continué à miser sur les actions alors que le marché traversait une mauvaise passe se retrouvent aujourdhui avec des plus-values assez consistantes», analyse une source au sein du marché. Cest notamment le cas des acquisitions faites courant 2009 et dont le rendement atteint aujourdhui des records, malgré la forte correction de ce début de semaine qui a atteint 3,62%. Cette dernière témoigne dailleurs (si lon exclut leffet du détachement du dividende de Maroc Telecom qui a amplifié la chute du Masi) dun fort mouvement de prise de bénéfices par les investisseurs suite à leuphorie des cinq premiers mois de lannée. Et dans ce contexte, sur les 21 secteurs cotés, lon ne retrouve que deux présentant, à la mi-séance de mardi dernier, des performances négatives. Il sagit dabord du secteur de Sylviculture & Papiers, dont lindice sest déprécié de 27%, suite notamment à la déconvenue quessuie la valeur Med Paper depuis le début de lannée. De son côté, le secteur des boissons est tiré vers le bas par Brasseries du Maroc dont le year to date affiche -18,53%. Les autres branches de la place affichent, en revanche, des rendements, avec des indices qui gagnent entre 7% réalisés par les Telecom, jusquà 71% réalisés par le secteur des mines. Cette situation na évidement pas manqué daffecter les rendements des fonds de gestion investis en actions. Ainsi, et comme il a été rapporté sur Finances News Hebdo pendant le mois davril dernier, les OPCVM actions ont retrouvé des couleurs durant ces premiers mois de lannée. Lévolution depuis le début de lannée de leur part liquidative se situe en moyenne à 16,45% au 14 mai dernier. Même constat au niveau des OPCVM diversifiés où les rendements 2010 affichent une moyenne de 7,85% à la même date. Par ailleurs, les OPCVM investis dans le marché obligataire semblent marquer le pas après une période deuphorie en 2009. Ainsi, au 14 mai dernier, les fonds obligataires à moyen et long termes affichent un rendement moyen de 1,46% seulement, tandis que les OPCVM obligataires à court terme enregistrent à la même date une croissance de 1,26% seulement de leur valeur liquidative. Ce niveau est dailleurs proche de celui des OPCVM monétaires dont la performance annuelle sétablit à 1,21%. A noter que sur le marché obligataire, et avec le retour du Trésor sur les levées à long terme, ce sont les taux des BDT, notamment ceux à 10, 15 et 20 ans, qui ont accusé les plus forts rebonds du marché. La courbe des taux publiée régulièrement par la Banque centrale affichait au 19 mai dernier un taux frôlant les 4,5% pour les bons à 20 ans, 4,38% pour ceux à 15 ans et 4,2% pour ceux à 10 ans. A noter que durant le mois davril, les taux des bons du Trésor à court terme émis sur le marché primaire ont accusé des diminutions allant de 4 à 8 points de base pour les bons à 13, à 26 et à 52 semaines comparativement au mois précédent. De même, les rémunérations assortissant les bons à 5 ans et à 10 ans ont reculé de respectivement 8 et 5 points de base. Quid des placements bancaires ? Sagissant des taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et à 12 mois sest situé en mars 2010 à 3,51% selon les dernières statistiques de la Banque centrale, soit une hausse dun point de base par rapport au mois de février. BAM explique cette tendance par la stabilité constatée au niveau des taux des dépôts à 1 an et le repli de 2 points de base de celui des dépôts à 6 mois. Comparativement à fin 2009, la courbe des taux créditeurs démontre un léger trend haussier sur les premiers mois de lannée pour les dépôts à terme dun an, tandis que ceux à 6 mois marquent un léger recul. Par ailleurs, la rémunération accordée par les banques sur les dépôts des comptes sur carnets sest inscrite en baisse entre le deuxième semestre 2009 et le premier semestre 2010. En effet, le taux minimum de ces placements a baissé de 24 points de base pour se fixer à 2,87%. Même constat au niveau des taux des comptes sur livrets auprès de la Caisse d'épargne nationale qui sont passés de 1,90% à 1,80% dun semestre à lautre. Et dans ces conditions, les banques de la place ne pouvant assouvir leur besoin en liquidité, ont eu recours à lémission des certificats de dépôt auxquels, bien évidemment, les investisseurs ont souscrit. Les trois premiers mois de lannée ont vu, en effet, cinq établissements bancaires lever 11,5 Mds de DH sur le marché de la dette à des taux compris entre 3,6% et 4,59% pour des maturités comprise entre 3 mois et 5 ans.