* Certains modèles sont désormais autorisés au Maroc depuis que la qualité du carburant a été améliorée. * Le Maroc revient de loin avec une couverture quasi totale du territoire en terme de contrôle des stations-service. Depuis l'introduction de l'essence sans plomb et du diesel 50 ppm, les constructeurs automobiles commencent à autoriser l'entrée au Maroc de certains modèles qui, autrefois, n'étaient pas destinés au pays. En effet, la réputation du carburant était telle que certains constructeurs craignaient pour l'image de leur modèle. D'ailleurs, l'image de certains modèles avait vraiment pâti de la qualité du carburant. Mais pour en arriver là, le Maroc est passé par plusieurs étapes. En 2007, quelques 3.000 échantillons de carburants et autres produits commercialisés par les stations ont été contrôlés et, à partir de 2008, la cadence a doublé pour atteindre quelque 6.000 échantillons par an. Certes, l'année 2005 a vu le renforcement des capacités du Laboratoire National de l'Energie et des Mines par l'acquisition d'équipements et de matériels d'examen pour augmenter le nombre d'analyses effectuées annuellement et renforcer le contrôle de la qualité des produits pétroliers à travers le territoire national. Mais, pour pouvoir contrôler ces échantillons et sévir le plus rapidement possible, trois projets de laboratoires régionaux ont vu le jour pour réduire le temps entre le prélèvement de l'échantillon, son contrôle, et l'octroi d'une contravention à la station en cas de non conformité du produit commercialisé, qu'il s'agisse de carburant ou autre. Mais de la triche, il y en a eu, il y en a et il y en aura toujours à cause de personnes peu scrupuleuses qui mélangent le carburant avec d'autres produits, notamment des huiles de moteurs usées pour réaliser plus de gain, quitte à détériorer la qualité du carburant et, par là, le moteur des véhicules des clients de certaines stations service. 400 contraventions pour non-conformité du carburant en 2007 Au titre de l'année 2007, le département du contrôle et de la prévention des risques, du ministère de l'Energie, a procédé au contrôle de la qualité du carburant et d'autres produits énergétiques commercialisés au niveau du tiers des stations-service sur le territoire national. Quelque 3.000 échantillons ont été prélevés et analysés par le Laboratoire National du ministère. Une fois ces analyses réalisées, quelque 400 contraventions ont été adressées aux stations-service dont les produits sont non conformes. Avec la création de trois laboratoires régionaux, ces contrôles concernent désormais toutes les stations-services et quelque 6.000 échantillons sont prélevés annuellement pour analyses. Le département concerné va accélérer la cadence pour réduire le temps entre la prise de l'échantillon et la contravention. Cela dit, le contrôle de la qualité des produits énergétiques est régi par une loi de 73, jugée obsolète, puisqu'elle prévoit des amendes de 1.000 à 10.000 DH sans sanctions administratives. Aujourd'hui, un arrêté est en cours d'élaboration pour permettre des mesures administratives allant jusqu'à la fermeture de la station, pour frelatages graves ou des contraventions répétitives.