* ATW et BCP ont été les bons élèves de l'année 2009, contrairement au CIH qui plombe les résultats du secteur. * L'aggravation du coût du risque s'est nettement fait ressentir au niveau des indicateurs des banques cotées. Le secteur bancaire attire une attention particulière à la Bourse de Casablanca au vu de l'importance de sa capitalisation, cette dernière faisant de lui un grand contributeur à la réalisation des bénéfices de la cote. Et en 2009, les établissements bancaires ont contribué à hauteur de 6,5 Mds de DH au résultat global des sociétés cotées. D'une année à l'autre, ce sont 3% de plus qu'ont gagnés les banques. Un chiffre qui aurait pu être plus important n'étaient les déboires du CIH, BMCE Bank et, dans une moindre mesure, de BMCI. Dans l'ordre, ces trois banques ont vu leur capacité bénéficiaire reculer respectivement de -82,8%, -53,7% et -4,3%. Pour les analystes de la place, l'explication est toute simple. La conjoncture dans laquelle ont évolué les banques cotés en 2009 a été plutôt difficile. Le secteur a en effet été marqué par le renforcement du déficit de liquidité qui perdure depuis 2008. Mais le plus pénalisant reste le renforcement du coût du risque qui a poussé les établissements bancaires à accroître leurs efforts de provisionnement. Par ailleurs, sur le volet commercial, l'activité des banques cotées leur a permis de générer un produit net bancaire de 28,3 Mds de DH, soit 16,5% de plus qu'en 2008. A ce niveau, seul le CIH affiche des revenus en recul avec un PNB qui se délaisse de 8%. Les autres établissements marquent des progressions à deux chiffres de leur principal indicateur d'activité, en particulier la BCP et Attijariwafa bank dont le solde de l'activité commerciale progresse respectivement de 52 % et 20,9%. Et il n'est un secret pour personne que ces deux institutions tirent profit de leur implantation à l'international pour accroître leurs indicateurs commerciaux. Si sur le volet du PNB l'ensemble des banques cotées parviennent à afficher des évolutions dans le vert, la donne est différentes au niveau du résultat opérationnel où le CIH se distingue particulièrement par un recul de -9,9% suite au recul significatif enregistré au niveau du résultat des opérations non bancaires et à la progression des charges d'exploitation de 18%. ATW, BCP et Crédit du Maroc affichent, quant à eux, des progressions respectives de 28,3%, 23,8% et 11,6% de leur résultat d'exploitation.