* Les gros volumes enregistrés dernièrement sur les deux valeurs témoignent du désengagement des investisseurs étrangers suite à lexclusion des deux valeurs de lindice MSCI. Le mois de novembre na pas apporté de bonnes nouvelles aux valeurs BMCE et CGI. Les deux entreprises ont été exclues de lindice MSCI mesurant la performance des places boursières des pays émergents établi par Morgan Stanley. Dans ce contexte, le poids du Maroc dans cet indice, qui constitue une référence pour les investisseurs étrangers, se retrouve diminué à 0,2%, contre 0,3% auparavant. Pour rappel, la banque daffaires Morgan Stanley sélectionne les valeurs dans son indice en se basant à la fois sur son niveau de liquidité, le poids de sa capitalisation ainsi que sur celui de son flottant en Bourse. Et les deux valeurs ont été lourdement pénalisées ces derniers mois sur ces trois critères. En effet, la liquidité de la filiale de la CDG sest délaissée de 7,71% selon Morgan Stanley, tandis que celle de la BMCE sest dépréciée de 3,38%. Aussi, ce nest pas un secret que la banque dOthman Benjelloun a un programme de rachat dactions plutôt très actif et qui a tendance à réduire son capital flottant en Bourse, tandis que des sources au sein du marché affirment que plusieurs actions de la CGI ont été reprises par la CDG, sa maison-mère. Cette situation sest donc tout de suite fait ressentir sur les deux valeurs en Bourse. Durant le mois de novembre, le titre BMCE Bank sest déprécié de 9,96%, alors que la valeur de laction CGI a perdu 12,37 %. Au niveau de la volumétrie, la banque bleue a totalisé un volume global de 1,1 Md de DH depuis, entre le 02 et le 30 novembre, avec des pics de 161 MDH , 156 MDH et 198 MDH réalisés respectivement lors des séances des 23, 24 et 30 novembre. De son côté, la CGI a totalisé 437 MDH au titre des transactions du mois de novembre, avec 82,6 MDH, 90 MDH et 81,7 MDH réalisés lors des séances des 12, 25 et 30 novembre. « La forte volumétrie enregistrée sur les deux titres témoigne de la position liquidative quont adoptée les investisseurs suite à lexclusion des deux valeurs de lindice MSCI», explique un analyste de la place, avant dajouter que «les quatre autres valeurs qui sont présentes dans cet indice risquent, elles aussi, de connaître le même sort au vu de la conjoncture boursière actuelle». En effet, la dépréciation quont connue la CGI et la BMCE, au niveau des critères retenus dans le cadre de lindice MSCI, peut aussi être expliquée par la morosité du marché dans sa globalité. Le manque dattractivité des investisseurs se traduit inéluctablement par une sous-liquidité des valeurs cotées. Du coup, en labsence de tout signe de reprise à court terme, des entreprises comme lONA courent le risque de subir les mêmes méfaits dune radiation de lindice MSCI.