* Le Maroc est en recul dans plusieurs rapports mondiaux. Les responsables tentent de ne pas être alarmistes, tandis que les analystes se posent des questions de fond sur les raisons de cette chute. * Les télécoms, qui sont toujours lexemple à suivre, sont les derniers à rétrogader et confirment la fracture numérique qui caractérise notre pays. Plusieurs rapports ont été publiés durant le mois doctobre et ont tous été marqués par des résultats négatifs. Lorsquil sagit des rapports de Transparency Maroc ou encore de Reporters sans Frontières (RSF), le jugement «subjectif» de ces deux institutions peut être sujet à débat. Pourtant, lorsquil sagit de secteurs économiques «quantifiés», le débat est intimement lié aux indicateurs publiés. Le positionnement mondial et régional du Maroc en matière de Technologies de lInformation, a subi un recul dans 4 indicateurs importants retenus par létude mondiale réalisée sur la base du «Rapport du Forum Economique Mondial». Ahmed Reda Chami, le ministre de lIndustrie, du Commerce et des NT, a exprimé des réserves sur les méthodes de mesure utilisées pour cette évaluation. «Il est vrai que le classement pour lannée 2009 nest pas satisfaisant, devait-il admettre devant la deuxième Chambre. Et ce, devait-il ajouter, malgré les questions que nous nous posons autour de la méthode de ce rapport». Le ministre admet cependant les conclusions de ce rapport et la nécessité «de trouver les réponses adéquates aux problèmes qui se posent encore». Il suffit de comparer les résultats du Maroc et ceux de la Tunisie pour se rendre un peu compte de la situation. Sur un tableau de 134 pays, la Tunisie occupe la 38ème place, tandis que le Maroc se retrouve à la 86ème. Lécart entre les deux pays maghrébins dans le domaine des NTIC se situe essentiellement dans les rubriques Environnement des TIC, Usage des TIC et celle consacrée à lévaluation du Niveau de préparation. Le cadre règlementaire et linfrastructure ont subi également la mauvaise évaluation faite par le rapport. Le plus remarquables cest que la stratégie gouvernementale e-gouvernement occupe la 113ème place mondiale, qui est le plus mauvais classement des indicateurs relatifs au Maroc retenus par le rapport qui suggère que «les informations doivent être mieux délivrées à travers des services en ligne de qualité et dutilité. Il faut rappeler à ce sujet que le Secrétariat général du gouvernement (SGG) a fixé la fin de cette année 2009 comme date butoir pour la mise en ligne de tous les projets de lois proposés à la discussion et au vote parlementaires. Une initiative que le gouvernement devait prendre sous la pression des exigences de libre-échange ainsi que la volonté de convaincre les professionnels à améliorer le cadre réglementaire.