* La gestion des risques à travers linstauration de mesures de sécurité permet de les réduire au maximum. * Le diagnostic dans une entreprise ne doit pas se faire sur le niveau de souscription mais plutôt sur le niveau de risque. Chaque assuré professionnel ou particulier cherche à réduire sa prime dassurance. Les mesures sécuritaires prises peuvent avoir un effet notoire sur les primes dassurance. Les entreprises industrielles sont les plus concernées par cette question. Lassurance, plus quune obligation, est un investissement. Dans le cadre du Protexpo, Salon de la maîtrise des risques, organisé les 1er et 2 octobre à Casablanca, une thématique a abordé la question des mesures sécuritaires et leur effet sur la prime dassurance. «Lassureur a un rôle primordial dans laccompagnement des clients. En matière de sécurité, il ne peut faire léconomie de son métier», a affirmé à cet égard Faycel Assari, directeur général adjoint de RMA Watanya. En effet, le métier de lassureur consiste à aider ses clients à identifier les risques et à proposer un programme adapté qui doit être mis à jour régulièrement. Il est question de mettre en place un plan de prévention adapté. «Pour les entreprises industrielles, lassureur ne peut demander le remplacement de certains produits moins dangereux sans modifier le processus de fabrication et avoir peu dimpact sur les coûts», a-t-il souligné. Chaque compagnie dassurance a sa propre approche. Zurich, qui dispose de 1.300 ingénieurs dans 30 pays, revendique une expérience à linternational confirmée. Lesprit de la maison est le même dans tous les pays mais les ingénieurs, pour dresser un plan de prévention, sadaptent à lenvironnement de lEtat concerné. «Les bons risques paient pour les mauvais. La démarche assurance est un transfert de risque. Lassuré ne transforme quune partie du risque », a indiqué Amine El Kernighi, risk manager chez Zurich Assurance Maroc. «Malheureusement, a-t-il souligné, les visites de certains assureurs chez des assurés consistent à sinformer du niveau de souscriptions et non du niveau de risque». Kernighi a mis en exergue lexistence de nouvelles approches dévaluation des risques. «La vision doit être exhaustive. Lévaluation doit, elle aussi, être cohérente et mesurable. Il faut viser les risques internes et externes. Pour ce faire, il faut utiliser la limite de tolérance du risque », a-t-il lancé. Lassureur est un partenaire. Sa relation avec lassuré ne doit pas se limiter à un simple lien client-fournisseur. Un plan de prévention réussi permettra aux deux parties de trouver leur compte. Lassuré verra son activité non pénalisée par un accident ou un risque et ne sera pas contraint de payer des dédommagements. La question de la prévention des risques est aussi dordre législatif. Jamal Bennouna, de Icotex, a révélé que «les textes dédiés aux normes de sécurité datent de 1940 et deviennent de ce fait obsolètes de nos jours». Il a précisé que les risques devenaient de plus en plus probables du fait dune industrialisation accrue, du niveau élevé de lurbanisation et de limplantation des zones industrielles. A titre dexemple, lintervenant a avancé des cas saillants comme lincendie de Rosamor, leffondrement dun immeuble à Kénitra et lexplosion dun camion-citerne transportant du polyéthylène. Bennouna a mis en garde contre loccupation des zones à risque, surtout près des rivières comme cest le cas de Bouskoura ou Mohammedia. «La gestion des risques ne fait pas de projets au Maroc », a-t-il martelé. Dautres risques sont évoqués comme les risques sismiques, les risques technologiques liés à la pollution ou à lexplosion.