Voilà ! Après 11 mois de dure labeur, voici venu le temps daccorder un repos bien mérité à nos plumes braillardes. Pour dire que vous tenez entre vos mains la dernière édition de ce mois de juillet. Nous éteignons nos ordinateurs et mettons nos méninges en hibernation jusquau 27 août prochain, date à laquelle Finances News Hebdo sera de nouveau dans les kiosques avec un numéro spécial «Communication financière». Sur ce point dailleurs, des confrères sénégalais mont demandé, il ny a pas longtemps, pourquoi justement on arrêtait de publier le journal. Lactualité est-elle, elle aussi, en vacances ? Bonne question, il faut dire. Pour seule réponse, jai dû leur dire quau Maroc, cétait comme ça : au mois daoût, pratiquement tous les hebdomadaires et mensuels suspendent leur parution. Heureusement quil na pas été beaucoup plus curieux que cela. Car, en réalité, cette décision «collective» de fermer boutique temporairement ne repose sur aucun fondement. «Journalistiquement» parlant, je veux dire. Des informations, il y en a tous les jours. Cest dire que les raisons de cette particularité, voire exception marocaine, sont plutôt dordre économique. Etant donné que, été oblige, les annonceurs, flanqués de leur budget, font bronzette à la plage, privant la grande majorité des publications de leur seule source de revenu, il semble logique (financièrement) pour ces dernières de sinterdire denrichir limprimeur et de forcer le lectorat à la diète. Disons que cest la logique des patrons de presse. Elle peut être sujette à caution, mais en tout cas, pour les journalistes que nous sommes, cela ne nous fait pas de mal. Bien au contraire. Après un mois, nous reviendrons certainement avec de nouvelles idées, plus claires, même si nous traînerons pendant quelque temps les séquelles des nuits blanches estivales. Qui ne seront pas, pour certains notamment, arrosées comme lont été leurs précédentes vacances. Chaâbane oblige. Nous nous retrouverons donc durant le mois sacré du Ramadan. Et les chefs dentreprise ont du souci à se faire. Au lieu dun mois, cest durant deux mois que leurs entreprises devront fonctionner au ralenti, au même rythme que des employés pour qui le Ramadan est toujours utilisé comme faux prétexte pour légitimer la paresse, le laxisme et les rendements médiocres. Les plus à plaindre sont cependant les citoyens. Ils devront composer avec les éternels vacanciers que sont ces élus qui ont le courage dêtre payés pour ne rien faire, mais avec également tous ces fonctionnaires des communes et autres au sein desquelles les plus hauts placés servent le moins et où ceux qui reconnaissent leur inutilité méritent notre plus profond respect. Mais bon, nous faisons avec. Nous composons avec le système depuis bien longtemps; au point que tout changement dans ce sens pourrait même nous déstabiliser. Bonnes vacances !