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Journalistes écrivains : Un genre hybride sujet à débat
Publié dans Finances news le 03 - 07 - 2009

* Les contraintes du bouclage, les techniques du journalisme sont autant d’accélérateurs pour l’écrivain qui s’essaye au journalisme.
* Si la frontière entre littérature et journalisme est difficile à tracer, il est sûr que ce dernier ne peut se permettre la subjectivité dont jouit la littérature.
* Si l’un «pond» un article et l’autre «accouche» d’un livre, il est difficile de déterminer qui des deux se donne le plus à ce qu’il écrit.
Nombreux sont les journalistes qui se sont convertis à l’écriture comme nombreux sont également ces écrivains qui ont exercé le journalisme. Forcément, la frontière entre ces deux mondes devient difficile à tracer. Une table ronde s’est tenue récemment lors de la troisième Université des Médias et de la Communication de Casablanca. Elle a permis, sinon de cerner ce phénomène, du moins de comprendre les motivations qui pousseraient un journaliste à se lancer dans une carrière d’écrivain et à l’inverse, un écrivain de se départir du style littéraire pour une écriture plus dépouillée : celle du journalisme. Comment passer donc de l’écriture journalistique à l’écriture littéraire ?
D’abord, l’expérience de Gonzague Saint Bris, ce journaliste qui a longtemps travaillé dans la presse notamment au Figaro, Paris Match ou encore à Radio Libre, se retrouve à écrire 36 ouvrages, essais, romans et biographies. Et il se retrouve facilement dans ce dernier genre tout en lui attribuant un caractère particulier. S’il a réécrit la biographie de La Fayette ou encore celle de François 1er, il y apporte une pure touche journalistique en intégrant tout l’environnement et les autres personnages marquants de l’époque de François 1er ou de La Fayette. «J’ai lu tous les contemporains de l’époque. Et je me suis mis à raconter l’histoire de manière journalistique. Si dans les biographies classiques on se concentre sur le modèle en oubliant son environnement, moi, j’ai adopté une approche verticale et horizontale. À 200 ans de différence», explique Gonzague Saint Bris. Puisque le journaliste écrivain se rendra dans tous les lieux où s’était déroulée l’histoire de François 1er pour s’imprégner. Et ça marche parce qu’au lieu d’écrire des biographies poussiéreuses, comme il lui plaît de répéter, il a réussi à faire des best-sellers. Il n’hésite pas à parler de liaisons dangereuses entre ces genres mais ô combien il est difficile d’en tracer les frontières.
Dans le sens inverse, la scène des médias marocains a coopté plusieurs écrivains pour s’essayer à l’écriture journalistique, notamment Mouna Hachim. Cette dernière est universitaire, titulaire d’un DEA en littérature comparée et auteur d’un roman «Les enfants de la Chaouia» et du dictionnaire des noms de familles au Maroc. Elle se retrouve sans trop de difficulté chroniqueuse. Elle affirme avoir utilisé la technique de l’investigation dans son travail d’écrivain et emprunté au journalisme des genres comme l’interview. Sur sa motivation de rédiger des chroniques pour la presse écrite ou d’animer une capsule pour la radio, elle affirme : «L’écriture est un engagement et une passion sous toutes ses formes. Mais l’avantage du journalisme c’est la rapidité d’interaction avec le public. Et puis le réel m’attire ! Enfin, on se familiarise rapidement avec cette écriture journalistique dépouillée qui privilégie l’info et capte l’intérêt du lecteur».
Driss Ksikès n’est pas aussi optimiste de son expérience du journalisme, qui se poursuit d’ailleurs. En effet, il est dramaturge à l’origine avant de pénétrer le monde de la presse. Le journalisme ne serait-il pas la dramaturgie du quotidien ? «Le jeu de mot
est séduisant mais je ne suis pas d’accord !». Il pratique le journalisme comme un sacerdoce avant d’exiler sa plume «vers des espaces plus libres». En effet, il estime que l’écriture littéraire permet une plus grande liberté d’exprimer le soi alors que l’émancipation de la presse a été brisée. «Une liberté en demi-teinte, presque en suspens», poursuit Ksikès. Puis, le travail du journaliste se fait d’une manière quelque peu formatée qui n’est pas la même que celle de l’écrivain qui travaille sur lui d’abord pour accoucher d’un livre.
Entre l’écriture et le journalisme, les points de convergence sont plus liés aux techniques journalistiques notamment qui peuvent alimenter la littérature. Mais entre les deux, une différence fondamentale : «La part de subjectivité est fondamentale dans la littérature alors qu’on ne peut pas se le permettre dans le journalisme».
N’empêche que la pratique du journalisme est un accélérateur pour l’écrivain. Les trois protagonistes ne sont pas du même avis sur lequel des deux se donnent plus à son écrit : le journaliste ou l’écrivain ! Le débat se poursuit !


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