AG de l'INTERPOL à Marrakech, une reconnaissance internationale de la contribution du Maroc à la sécurité mondiale (Président)    Conférence internationale sur le droit à l'information : Appel à une mobilisation renforcée face à la montée des phénomènes de désinformation (Déclaration de Salé)    Ligue des Champions CAF : Mohammed VI félicite l'AS FAR pour sa consécration    Moroccan press commission to file complaint against journalist Hamid El Mahdaoui    Hamid El Mahdaoui's video release prompts PJD call for urgent investigation    African parliamentarians adopt Laayoune declaration for development evaluation    Diaspo #416 : Mustapha Esadik dédie un livre à l'Afrique vue par le football    Agadir : Zakia Driouich visite des unités industrielles halieutiques et deux chantiers navals    Budget en baisse de 17%, le CICR contraint de supprimer 2.900 postes    Le 1er Joumada II de l'an 1447 de l'Hégire correspond au samedi 22 novembre    Après dix ans d'isolement financier, la Bolivie prête à renouer avec les marchés internationaux dès 2027    Ahmed Naser Al-Raisi : « L'AG d'INTERPOL à Marrakech consacre le rôle majeur du Maroc dans la sécurité mondiale »    Mondial U17 : Le Maroc CRUELLEMENT éliminé !    Des investisseurs américains explorent les potentialités de la région Dakhla-Oued Eddahab    Immobilier : hausse de l'indice des prix de 1,2% au troisième trimestre 2025    Hejira : « Le Maroc déterminé à renforcer ses partenariats stratégiques en Afrique »    Face à la fronde des médecins libéraux, Akdital renonce à son projet de centres de diagnostic de proximité    Enseignement supérieur : l'université marocaine veut redorer son blason    Capital-risque : Lancement du dispositif catalytique de soutien aux fonds start-up    GenZ212 : Le rappeur Hamza Raid condamné à un mois de prison avec sursis    Maroc-Allemagne : vers un partenariat stratégique autour du patrimoine culturel et muséal    L'Humeur : « La Grande Galerie », Goya et Baddou    Patrimoine culturel coopératif : le Maroc parmi les pionniers mondiaux    Paroles d'Egalité : rap et slam pour des espaces numériques sans violence    Un avion à destination de Marrakech atterrit en urgence à Séville    Maroc - Etats-Unis : Les forces marines concluent un entraînement à Al Hoceïma    Laâyoune: la Chambre des conseillers et l'APNODE scellent une convention cadre de coopération    Art contemporain : À Casablanca, une exposition met en lumière des artistes émergents    L'UE réaffirme sa non-reconnaissance de la pseudo "rasd"    Ouverture à Rabat de la première édition du Forum Africain du Parlement de l'Enfant    Coupe Arabe : Tarik Sektioui dévoile la liste finale des 26 joueurs retenus    Coupe du Monde féminine de futsal: Le Maroc rate son entrée en lice contre l'Argentine    CNSS. Un mois pour déposer les certificats de scolarité non vérifiés    Catalogne : entretiens maroco-espagnols pour renforcer la coopération bilatérale    Violences au Nigeria : le Kwara ferme ses écoles après une attaque mortelle    RDC: 89 civils tués par les rebelles ADF en une semaine dans l'Est    L'Académie Mohammed VI, fer de lance d'un football marocain en plein essor    ONU Maroc lance un concours de rap et de slam pour sensibiliser les jeunes sur les violences numériques    Grippe aviaire : premier foyer dans un élevage de poulets dans l'Ouest français    Températures prévues pour samedi 22 novembre 2025    1⁄4 de finale CDM U17 /Jour J pour '' Maroc–Brésil'' : Horaire ? Chaînes ?    Edito. Une sacrée soirée    Aide directe aux éleveurs : 756 000 bénéficiaires pour plus de 3 MMDH    Climat : ces initiatives du Maroc à la COP30    France : Un chef du renseignement nie tout lien entre LFI et islamistes mais pointe l'ultradroite    Banques : le déficit de liquidité se creuse de 6,15% du 13 au 19 novembre    JSI Riyad 25 / Jeudi : trois nouvelles médailles mais une place perdue au tableau du classement    Mr. ID dévoile ASKI, une immersion artistique au cœur des musiques du Sud marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Violence dans le milieu scolaire : Quand la pédagogie fait défaut !
Publié dans Finances news le 12 - 03 - 2009

* Malgré la ratification par le Maroc de la Convention Internationale de l’Enfant, la violence physique et morale est toujours fortement présente dans nos écoles.
* Le suicide d’un lycéen, victime de moqueries, en est la preuve.
* Selon une enseignante, le recours à la punition corporelle est parfois le seul moyen de faire régner l’ordre.
* Le rôle de l’école dans la préparation des citoyens est sérieusement remis en cause.
Le suicide d’un lycéen de 13 ans victime de moqueries et de violence de la part de ses camarades, mais aussi la pression exercée sur lui par certains cadres de son administration, a remis sur le tapis un sujet très peu abordé : celui de la violence dans nos écoles. Cet événement tragique qu’a connu la ville de Casablanca a rappelé que le fait que le Maroc ait ratifié la Convention Internationale de l’Enfant n’a pas banni la violence. Le plus insolite est que ce lycéen suivait sa scolarité dans une école de mission étrangère.
Déjà en 2006, l’UNICEF avait brossé un portrait très obscur de la situation dans les écoles marocaines. Dans cette enquête réalisée pour le compte du ministère de l’Education nationale,
73 % des enseignants interrogés ont reconnu avoir recours au châtiment corporel.
«Il est vrai que la punition corporelle n’est pas le meilleur moyen qui soit pour inculquer la discipline aux élèves, n’empêche qu’avec certains éléments perturbateurs en classe, nous sommes un peu dans l’obligation de brandir le bâton en guise de menace et de passer à l’action si l’élève ne se soumet pas aux ordres», explique Asma B., enseignante dans un établissement public. «Parfois, je convoque les parents d’un élève turbulent pour essayer de trouver une solution en vue de canaliser sa violence et l’inciter à bien travailler. Au lieu de cela, les parents me demandent de le corriger parce qu’eux-mêmes n’en peuvent plus. Et personnellement, ça ne me réjouit pas de punir un élève. Il ne faut pas non plus nous prendre pour des bourreaux. Et puis, quand vous avez une classe de 48 élèves, il faut savoir faire régner l’ordre !».
Et quand ça dégénère, comme c’est souvent le cas et en l’absence d’un psychologue scolaire, c’est une fois sur deux le surveillant général qui est appelé à la rescousse. «Personne ne parle du cas inverse : quand l’élève cible son prof et, croyez-moi, ce n’est pas qu’avec un bâton mais bel et bien avec une arme blanche. Je crois que la violence engendre la violence, même verbale. Que ce soit dans la rue, au sein de la famille ou à l’école, les élèves qui sont victimes d’une quelconque forme de brutalité, deviennent brutaux ou, à l’inverse, se font mal comme le cas de ce lycéen qui s’est donné la mort», approuve S. R., surveillant général dans un collège à Casablanca. «Notre travail ne se limite pas au collège puisque, parfois, on doit intervenir dans la rue quand il y a des élèves qui se bagarrent».
Si la violence physique est bannie officiellement de nos écoles, officieusement elle est toujours pratiquée mais à certains degrés. Du dénigrement du travail de l’élève jusqu’à l’isolation ou la «colle» face contre le mur… ou également les surnoms…, autant de violations du droit de l’enfant à une éducation saine.
Selon le président d’une association de parents d’élèves ayant préféré donné son avis anonymement, il serait grand temps de remettre très sérieusement en question le rôle de l’école dans la production de la relève et des générations futures. Cela s’explique, selon lui, à plusieurs titres : le niveau des élèves qui ne cesse de se détériorer, la pédagogie qui serait à revoir, la violence physique et psychologique qui affecte la personnalité des élèves et, surtout, la pédophilie qui a entaché plusieurs écoles.
«Malheureusement, ce n’est pas près d’arriver, puisque le corps enseignant pense que nous le remettons en cause, or ce n’est pas vrai. Et même au sein des parents d’élèves, vous avez encore des parents qui partent voir l’enseignant pour lui donner le feu vert de châtier leurs enfants. C’est une approche, à mon sens, destructrice du rôle de l’école. Et c’est une perversion de la relation entre parents et enseignants qui, ensemble, au lieu de se concerter sur la meilleure manière de faire de l’enfant un bon citoyen de demain, s’allient pour l’accabler davantage. Ou dans le cas extrême, les parents contestent l’autorité de l’enseignant, encourageant l’enfant à être plus que jamais indiscipliné. Il faut mettre un terme à cette gangrène qui mine l’avenir de nos enfants», explique-t-il. n


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.