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Régionalisation : La concrétisation, certainement pas pour ces communales
Publié dans Finances news le 12 - 02 - 2009

* Un élan royal a été donné à la régionalisation en 2008, mais le processus demeure complexe et difficile.
* Certains écueils pourraient mettre ce projet ambitieux en péril, notamment la non-définition claire et nette des prérogatives du wali et celles des élus.
Si beaucoup s’accordent à dire que la régionalisation au Maroc avait bien démarré en 1971 avec la création de sept régions, il n’en demeure pas moins que le processus a échoué. En témoigne le Discours Royal du 6 novembre 2008 où le Souverain invitait la société civile à réfléchir sur l’approfondissement de la régionalisation au Maroc. Il est certain qu’en moins d’une année, la régionalisation sous cette impulsion nouvelle que veut lui donner le Roi n’est pas près d’être concrétisée durant les communales de juin. Sauf travail sérieux. Et encore ! Puisque c’est un processus, long et complexe. Et surtout indispensable au Maroc dans la mesure où il permet une action publique plus efficace, Ô combien nécessaire au Maroc, aux villes et régions dont on veut désormais faire des pôles compétitifs sur le plan économique, politique et social. Et quoi de mieux que d’être sur le terrain et à proximité pour relever les vrais problèmes de la région et trouver des solutions conformes aux besoins réels de la population. Surtout que lorsqu’un projet est conçu localement, la participation des habitants concernés est plus active et plus dynamique Ce n’est certainement qu’à partir de la capitale administrative, Rabat, qu’on pourra le faire. Et ce n’est pas propre au Maroc, car partout dans le monde, les systèmes centralisés ont tous échoué. Il est certes vrai que, lié à la décentralisation administrative, ce processus de régionalisation avait subi plusieurs liftings, notamment en 1984 et en 1992. Années durant lesquelles la région avait été érigée au rang de Collectivité locale, c’est-à-dire ayant une personnalité juridique propre et renforcée par des délégations décentralisées. Dans ce sens, le 19 novembre 1993, dans une lettre adressée à son ministre de l’Intérieur de l’époque, Feu Hassan II avait affirmé que le système de décentralisation allait rester «incomplet si parallèlement nous maintenions notre capitale comme seul centre des décisions administratives». Nouvelle opération de relooking de la régionalisation en 2002, où l’on veut que la région soit considérée comme la base du développement économique. C’est dans cet esprit qu’ont été créées 16 régions. Mais ce n’est que quatre années plus tard que la Loi de Finances comportait, pour la première fois, une ligne budgétaire spécifiquement réservée aux régions. Par ailleurs, la nouvelle Charte communale de 2002 a élargi les attributions des Conseils communaux. Elle a aussi établi un statut des élus et institué un statut spécial pour les grandes agglomérations urbaines dans l’esprit de «l’unité de la ville». Mais voilà, ce n’est pas assez, puisqu’une nouvelle impulsion royale vient donner un coup de fouet à ce grand chantier sur lequel repose une bonne gestion locale. Entre autres pistes de travail préconisées pour sortir un modèle ou une conception nationale de ce que devrait être la régionalisation au Maroc, l’étude des expériences étrangères. Et par la suite, concevoir un système spécifique qui tient compte de notre réalité, de nos propres expériences et de notre environnement. Une fois le système conçu, il faudrait une large campagne de vulgarisation à travers des conférences dans les différentes régions, et une participation active des médias (presse, radio, télévision) pour bien expliquer le concept de régionalisation à tous les niveaux, aussi bien au niveau des responsables que du grand public.
À grand chantier, grand défi
Qui ferait réussir la réflexion actuelle sur la régionalisation là où d’autres expériences précédentes ont échoué ? Rien n’est moins sûr puisque l’un des principaux écueils des expériences précédentes persiste toujours. Il s’agit entre autres de l’incompétence des corps élus puisque certaines pratiques, notamment la corruption et le clientélisme, font monter des personnes inaptes aux commandes d’une région alors que dans une autre le reste des élus, pas tous, ne dispose pas d’assez de moyens de recours pour contourner cet écueil. Puisqu’un grand pouvoir reste toujours entre les mains du ministère de l’Intérieur. Il y a un autre problème de taille qui se pose aussi : la prééminence des notables de la région. C’est pour cela qu’il faut des mesures strictes pour que les élections soient transparentes. Le rôle de l’Etat est déterminant pour atteindre ce but. Ainsi, le ministère de l’Intérieur doit non seulement organiser convenablement les élections sans favoriser aucun candidat, mais il doit aussi être vigilant et sanctionner sévèrement tout abus. Il faudrait également prévoir des formations pour les corps élus, afin de les familiariser avec la conception, le financement et la réalisation des projets locaux. C’est d’ailleurs une des mesures prévues dans la Stratégie Nationale de Développement Urbain qui veut faire des régions et des villes des locomotives économiques. Il faut surtout que les pouvoirs soient bien définis entre le wali qui représente l’Etat, et les élus pour éviter chevauchement et interventionnisme entre les deux parties. Sinon, le Maroc ne sera pas près de sortir de l’auberge !


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