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Abdelkarim Rahal Essoulami, tel père, tel fils
Publié dans Finances news le 29 - 01 - 2009

En juin 2003, à la mort de Rahal Essoulami, le plus célèbre et probablement le plus talentueux traiteur du Maroc, Abdelkarim, son fils aîné, reprend le flambeau d’une main de maître.
L’héritage de celui connu comme «Maître traiteur des têtes couronnées », n’est pas chose facile. Mais c’était sans compter sur l’acharnement d’Abdelkarim Rahal qui s’est investi à perpétuer une tradition et un savoir-faire que son père avait bâtis à la sueur de son front. Il faut dire que Abdelkarim, le président du groupe Rahal, a hérité de son père non pas uniquement le nom, mais également un attachement au pays et aux valeurs du travail et du partage.
D’ailleurs, son père a été sa meilleure école. «J'ai grandi dans l'ancienne Médina, là où les touristes appréciaient monuments et misère. J'ai eu la chance d'être à la bonne école, celle de feu mon père, qui a su faire de nos misères des grandeurs que nous perpétuons, tous, ses sept enfants de sang et ses milliers d'enfants d'âme, chaque jour, à sa mémoire, et pour l'avenir de nos enfants et les enfants des autres...».
Ingénieur de formation, Abdelkarim consacre sa vie à poursuivre ce que son père avait commencé. Et il ira bien loin, sa formation aidant, à développer d’autres activités du groupe Rahal, notamment dans le secteur du tourisme, production cinématographique et transfert d’argent. Sans oublier une mission «sacrée» pour le groupe : être l’ambassadeur de l’art culinaire marocain.
Pour en arriver là, Abdelkarim Rahal n’a qu’un seul leitmotiv : le travail. Une valeur qui paye puisque sa ténacité a souvent été récompensée par des distinctions et des médailles nationales et internationales. Ainsi, il a été décoré par SM le Roi du Wissam Al Arch de l’Ordre d’Officier, en hommage à ses prestations louables.
De même qu’il a été élevé, par le Président sénégalais Abdoulaye Wade, au rang d’Officier de l’Ordre National du Lion, en récompense de son professionnalisme, son expertise logistique et son savoir-faire culinaire et gastronomique,
«Le travail est pour moi, en tout cas dans la famille, une valeur fondamentale. Feu mon père disait : le travail est religion. Cela nous motive tous les jours. Dieu merci, on ne travaille plus par besoin de gagner de l'argent, on travaille par conviction. Je m'ennuie le dimanche et pendant les vacances, quand il y en a».
Ainsi, et même en pleines vacances, il ne peut s’empêcher de travailler avec tous les moyens possibles, notamment le téléphone et Internet. D’ailleurs, ses vacances, il les passe la plupart du temps au Maroc.
Sa stratégie de travail tient en deux mots : créer de la valeur en la partageant. Ainsi, là où il y a une possibilité d’investir et de créer des emplois, Rahal y est aussi. Dans son travail de tous les jours, Abdelkarim Rahal ne perd pas de vue la vocation du groupe Rahal, celle d’être un groupe d’investissement national et «nationaliste».
Non content d’employer plus de 4.000 personnes, Abdelkarim Rahal, épaulé par ses frères, s’est lancé dans une expérience inédite en partenariat avec l’ANAPEC. Celle de créer quelque 2.000 entreprises e-floussy, spécialisées dans le transfert d’argent, avec à la clé quelque 6.000 emplois créés dont bénéficieraient les jeunes diplômés. C’est que dans sa vie, il a vu défiler des personnes en quête d’un emploi digne pour subvenir à leurs besoins. «L’une des choses les plus invraisemblables qui me soit arrivée est d’avoir écouté un jeune désespéré de la vie: il était ingénieur et cherchait un poste de serveur !».
Une motivation de plus pour Abdelkarim Rahal de créer des opportunités de travail pour les jeunes. Il est d’ailleurs hanté par l’idée de se réveiller un jour et de ne plus trouver de vrais Marocaines et Marocains au Maroc : soit qu'ils sont ailleurs, soit qu'ils ont profondément changé en mal.
En tant que patron, Abdellkarim Rahal a horreur de l’incompétence et de la paresse. Encore plus de la vanité. Les vaniteux n’ont que faire dans son cercle d’amis. Et en ses frères, il a trouvé et les amis et les alliés.
«L’amitié occupe pour moi la même place que la fraternité. Je suis ami de mes frères, et frère de mes amis». Des personnes auprès desquelles il trouve le soutien et la compassion. Cela dit, son principal allié en toute circonstance est le travail. Même étant stressé, le travail reste le meilleur moyen d’évacuer le trac, le stress et d’autres soucis de la vie. «Je sais qu'il y a une volonté divine et j'y crois, mais j'ai toujours obtenu ce que je voulais par le travail». Un ami fidèle donc, qui ne lui a jamais fait défaut ni déçu. Ou encore la marche, ce sport qui lui apporte sérénité et amour de l’autre.
Des chiffres, Abdelakarim Rahal Essoulami préfère le 7. Non seulement parce qu’ils sont sept enfants de Rahal Essoulami, mais également parce que «Le monde a été créé en 7 jours, avec 7 cieux, et 7 jours dans la semaine».
Bien que ses moments de loisirs soient rares, Abdelkarim Rahal Essoulami trouve toujours du temps à consacrer à la lecture. «J'ai une préférence de chauvin pour les auteurs marocains. J'aime beaucoup les écrits de Tahar Benjelloun, de Feu Driss Chraïbi et, parmi les contemporains, de Fouad Laroui. Son livre «Méfiez-vous des parachutistes» m'a beaucoup marqué. Je ne vous cache pas que mes lectures sur Internet remplacent depuis un moment mes lectures sur papier».
Côté musique, pareil. Il aime la bonne musique de chez nous, notamment les classiques comme Abdelhadi Belkhayat et Abdelouhab Doukkali. Et la musique du terroir : Chaâbi. «Telles sont mes préférences !». Même en terme de couleur, sa préférence est liée au drapeau national, le rouge. «C’est également la couleur de mon club de foot casablancais préféré !».
Bien qu’il ne se rende pas souvent dans les salles obscures, Abdelkarim Rahal Essoulami est un cinéphile qui a été marqué par le film Heat. «C’est un grand chef-d'œuvre alliant Al Pacino et De Niro sans jamais les réunir véritablement dans une même scène». Si sa vie était à refaire, Abdelkarim Rahal Essoulami n’y changerait rien. «Ma vie a été un conte de fée. Je ne regrette rien au point de la changer».
En dehors de créer de la richesse pour son pays et d'investir, écrire est un exercice qui le tente. «J'ai tant de choses à raconter à la mémoire de feu mon père». Toujours fidèle à la mémoire d’un père qui a tant donné au Maroc.


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