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Classe moyenne : La santé et l’éducation d’abord !
Publié dans Finances news le 30 - 10 - 2008

* La classe moyenne se bâtit autour d’un système de santé et d’un système éducatif forts.
* Les politiques publiques ne doivent pas davantage profiter aux riches.
«La classe moyenne au Maroc» : c’est le thème du colloque organisé hier, mercredi, à Casablanca, par l’Institut Amadeus et le Club Entreprendre. Ce thème est d’autant plus d’actualité que le Souverain a appelé récemment à l’élargissement et au soutien de la classe moyenne, surtout dans ce contexte de crise économique et financière internationale aiguë.
Aujourd’hui, la seule certitude qui semble se dégager est qu’il existe bel et bien une classe moyenne au Maroc. Comment la définir et sur la base de quels critères ? A combien s’élève-t-elle ? Comment la soutenir… ? Autant de questions auxquelles il n’existe pour l’instant pas de réponses.
Néanmoins, conformément à la volonté royale, il s’agira pour le gouvernement de décliner des politiques publiques sectorielles afin de soutenir la classe moyenne existante et, mieux, de l’élargir. C’est dans ce cadre que la Santé a mis en place une stratégie nationale en vue notamment de soutenir la classe moyenne lorsqu’elle est en face de la maladie. L’approche préconisée, souligne Yasmina Baddou, ministre de la Santé, dans son intervention lors du colloque, tourne, entre autres, autour de «l’adoption de politiques de dépistage et de prise en charge des maladies chroniques pour empêcher le basculement vers la pauvreté, de la politique des médicaments (afin qu’ils soient plus accessibles : ndlr), mais également et surtout autour de l’élargissement de la couverture médicale de base». Il faut souligner que l’AMO touche actuellement 30% de la population, tout comme le RAMED, alors que INAYA devrait toucher 20% de la population (ce qui est loin d’être le cas en ce moment). «A fin 2010 début 2011, 80% de la population devraient bénéficier de ces différents régimes», précise Baddou, ajoutant que «la classe moyenne est non seulement un pilier majeur pour la société à travers son rôle moteur de changement social, mais également un stabilisateur de la société et de son système politique». Raison pour laquelle, poursuit-elle, «le gouvernement s’évertue à préserver le pouvoir d’achat des ménages et à faire basculer les plus pauvres vers la classe moyenne à travers le dialogue social et les politiques économique et sociale».
Si le dialogue social a permis de débloquer 16 Mds de DH au titre de l’augmentation des salaires, ce sont 29 milliards qui ont été prévus par la Loi de Finances 2009 pour la compensation. Dans la même veine, à titre d’aide directe aux familles vivant dans les quartiers INDH, 450 MDH sont réservés à l’éducation. De cela, il ressort que 53% du Budget actuel restent alloués aux secteur sociaux.
Le social, primordial
Assurément, les secteurs sociaux, notamment la santé et l’éducation, jouent un rôle majeur dans l’érection d’une classe moyenne. C’est dire qu’avoir une classe moyenne ne se décrète pas, d’autant plus qu’elle semble être la résultante d’une politique sociale aux contours bien circonscrits. Comme c’est le cas de la Tunisie avec un choix politique bâti sur la préservation des équilibres à travers le dialogue et la conciliation. «L’émergence de la classe moyenne tunisienne, qui représente un peu plus de 80% de la population, a été ainsi bâtie autour d’une politique de santé et d’éducation forte», souligne Mohamed Lamine Hafsaoui, PDG de la Banque Tunisienne de Solidarité.
Ce qui n’est pas le cas, par expemple, de l’Egypte où, précise l’économiste Samir Sobh, «il est difficile de créer une classe moyenne puisque l’Etat est absent des secteurs essentiels et, de surcroît, le pays connaît 1,8 million de naissances par an».
S’il y a un point sur lequel tout le monde semble s’accorder, c’est qu’une classe moyenne ne peut se construire sans un système éducatif et de santé fort. Pour dire que le niveau de revenu n’est pas la seule variable dont on doit tenir compte. «Si on veut développer la classe moyenne, il faut agir sur plusieurs paramètres et cela demande du temps et du courage», relève Mohand Laenser, SG du Mouvement Populaire. «Le courage d’abolir les privilèges, de lutter contre la corruption, de valoriser le travail et de promouvoir l’égalité des chances», martèle-t-il.
Manifestement, le débat sur la classe moyenne est loin d’être clos. Mieux, il ne fait que commencer, surtout que d’aucuns défendent l’idée qu’il n’y aurait pas une, mais des classes moyennes. Il faudra bien se décider à les classifier un jour dans ce Maroc où il y a tant de particularités. Il faudra, aussi, pouvoir les soutenir tout en évitant, comme le constate Noam Leandri, SG de l’Observatoire des inégalités en France, que «la politique publique, initiée à l’origine pour la classe moyenne, profite davantage aux riches».


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