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Quand tout le monde fuit l’école publique !
Publié dans Finances news le 11 - 09 - 2008

* Outre le problème de sureffectif dans les classes, les établissements scolaires publics doivent résoudre, durant cette rentrée, la difficile question de l’abandon scolaire.
* Les étudiants, pour leur part, semblent confrontés à de sérieux problèmes non seulement de débouchés, mais aussi de bourses dérisoires.
L’enseignement public primaire et supérieur prépare sa rentrée avec des objectifs rallongés jusqu’en 2013. Avec un pourcentage attendu de 20% des effectifs de l’enseignement supérieur marocain qui seront inscrits dans des établissements privés, les orientations stratégiques du département d’Akhchichine veulent rendre à l’Université, mais aussi à l’école publique, la place qui est la sienne.
Les orientations stratégiques pour cette rentrée tournent autour du maintien d’un certain «équilibre» créé depuis l’expérimentation de nouveaux modes de sanction de fin d’études, qu’elles soient primaires ou supérieures.
Il faut dire aussi que les écoles semblent toujours connaître de grandes difficultés à retenir leurs élèves. D’après les derniers chiffres, seulement 52% des élèves inscrits au primaire atteignent la classe de 6ème. Ce qui place le Maroc parmi les pays où l’abandon scolaire à un bas âge est le plus élevé.
Le phénomène de l’abandon est paradoxablement de la même proportions au niveau supérieur. Sans que pour autant la seule pauvreté ne soit la grande cause d’abandon de titre universitaire. Déjà, en 2004, les responsables marocains avaient promis que pour le primaire, le taux d’abandon scolaire sera réduit de 40%. Une promesse non tenue par la C.O.S.E.F (la Commission Spéciale de l’Education et de la Formation).
L’opération baptisée «Enseignement pour tous» vise à contrecarrer les effets de ce phénomène propre à l’école marocaine. Accusée, à tort ou à raison, d’être toujours incapable de mener à bien sa mission de socialisation des enfants et jeunes marocains. 40%, selon les chiffres officiels, des étudiants marocains quittent les bancs de l’Université et des Instituts supérieurs publics. Soit pour des écoles privées où le problème de débouchés se pose avec moins d’acuité. Soit pour changer de cap.
Il faut dire aussi qu’une bourse d’études qui ne dépasse pas 650 dhs pour trois mois ne pourra en aucun cas être un élément de motivation ni de reconnaissance dont a nécessairement besoin tout étudiant.
Il reste à savoir si les promesses tenues par le ministre de l’Education nationale pour cette rentrée seront tenues. Afin que l’école publique ne reste plus ce spectre qui tourmente les futures générations d’élèves marocains.


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