* Outre le problème de sureffectif dans les classes, les établissements scolaires publics doivent résoudre, durant cette rentrée, la difficile question de labandon scolaire. * Les étudiants, pour leur part, semblent confrontés à de sérieux problèmes non seulement de débouchés, mais aussi de bourses dérisoires. Lenseignement public primaire et supérieur prépare sa rentrée avec des objectifs rallongés jusquen 2013. Avec un pourcentage attendu de 20% des effectifs de lenseignement supérieur marocain qui seront inscrits dans des établissements privés, les orientations stratégiques du département dAkhchichine veulent rendre à lUniversité, mais aussi à lécole publique, la place qui est la sienne. Les orientations stratégiques pour cette rentrée tournent autour du maintien dun certain «équilibre» créé depuis lexpérimentation de nouveaux modes de sanction de fin détudes, quelles soient primaires ou supérieures. Il faut dire aussi que les écoles semblent toujours connaître de grandes difficultés à retenir leurs élèves. Daprès les derniers chiffres, seulement 52% des élèves inscrits au primaire atteignent la classe de 6ème. Ce qui place le Maroc parmi les pays où labandon scolaire à un bas âge est le plus élevé. Le phénomène de labandon est paradoxablement de la même proportions au niveau supérieur. Sans que pour autant la seule pauvreté ne soit la grande cause dabandon de titre universitaire. Déjà, en 2004, les responsables marocains avaient promis que pour le primaire, le taux dabandon scolaire sera réduit de 40%. Une promesse non tenue par la C.O.S.E.F (la Commission Spéciale de lEducation et de la Formation). Lopération baptisée «Enseignement pour tous» vise à contrecarrer les effets de ce phénomène propre à lécole marocaine. Accusée, à tort ou à raison, dêtre toujours incapable de mener à bien sa mission de socialisation des enfants et jeunes marocains. 40%, selon les chiffres officiels, des étudiants marocains quittent les bancs de lUniversité et des Instituts supérieurs publics. Soit pour des écoles privées où le problème de débouchés se pose avec moins dacuité. Soit pour changer de cap. Il faut dire aussi quune bourse détudes qui ne dépasse pas 650 dhs pour trois mois ne pourra en aucun cas être un élément de motivation ni de reconnaissance dont a nécessairement besoin tout étudiant. Il reste à savoir si les promesses tenues par le ministre de lEducation nationale pour cette rentrée seront tenues. Afin que lécole publique ne reste plus ce spectre qui tourmente les futures générations délèves marocains.