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Bâtiment : Quand l’insécurité plane sur les chantiers !
Publié dans Finances news le 24 - 01 - 2008

* Les sociétés de construction observent très rarement les mesures exigées en la matière.
* L’absence ou le faible contrôle des autorités renforcent les risques.
L’effondrement d’un immeuble en construction à Kénitra a créé un climat de psychose parmi les professionnels du secteur et les autorités concernées. Le bilan de l’accident et très lourd: une dizaine de morts et des blessés graves. Le sort de plusieurs familles est brisé.
Dans l’attente des conclusions de l’enquête pour déterminer les responsables, il est évident que le respect des normes de sécurité et un contrôle rigoureux des autorités auraient pu éviter ce drame. Tous les constats effectués sur le terrain et dans les différents chantiers laissent présager que le sinistre de Kénitra n’est pas et ne sera pas un cas isolé. Le secteur des constructions, que ce soit dans le bâtiment ou dans les travaux publics, connaît une croissance record au Maroc. En l’absence de mesures rigoureuses, le risque est grand pour de nouveaux accidents. Et pour cause tous les facteurs de risques existent toujours.
Les promoteurs mènent une course contre la montre pour achever les projets. « Les prix du foncier et des matériaux de construction sont en nette hausse et en progression continue. Plus le promoteur gagne du temps, plus il assure une marge de gain supplémentaire. Les recettes générées lui permettent d’investir dans de nouveaux projets. C’est une compétition et une concurrence acharnée entre les promoteurs animés par des objectifs de rentabilité», a expliqué Ahmed Tanji, conducteur de travaux dans une société de construction. Il a souligné que «les techniques et les matériaux ont beaucoup évolué, permettant un gain de temps énorme. Certaines sociétés arrivent à réduire la durée des chantiers de trois fois en faisant travailler trois équipes et 24h/24. Parmi ces entreprises, il y a celles qui respectent scrupuleusement les normes de sécurité. Alors que pour d’autres c’est le dernier de leur souci ».
Pourtant, les lois en vigueur, surtout le Code du travail et celles de l’urbanisme, sont très exigeantes en la matière. C’est très rare de trouver une entreprise qui procède à une analyse de risque afin de prendre les mesures nécessaires et toutes les précautions exigées. Il est question de professionnaliser les métiers du bâtiment.
«Nous avons milité et nous continuons de le faire pour apporter plus de professionnalisme à la promotion immobilière », a expliqué
Mohamed Koutbi de la Fédération nationale de la promotion immobilière (FNPI). «Notre Fédération ne peut que dénoncer les actes irresponsables de certains promoteurs avides de gains faciles et qui veulent économiser sur tous les plans, même au niveau de la sécurité. Nous avons appelé à maintes reprises les promoteurs à répondre à certains critères de professionnalisme».
Koutbi a par ailleurs souligné qu’il n’y a pas que le promoteur qui est responsable des chantiers mais tous les autres intervenants ont une part de responsabilité comme l’architecte, le bureau d’étude et surtout les autorités pour ce qui est du suivi et du contrôle».
Entre les maîtres d’ouvrage, bureaux d’étude, actions d’analyse de risque, c’est très rare de voir les entreprises mener des actions de prévention des risques sur le chantier. L’élément humain reste à la traîne. Avant de construire, il faut que les terrains répondent aux normes. L’enquête sur l’effondrement d’un chantier menée, il y a quelques années à Bournazel à Casablanca, a montré que le terrain en question était une décharge publique et que le promoteur n’avait pas procédé aux études géologiques du sol avant de creuser les fondations. Ces études techniques deviennent une exigence dans tous les nouveaux chantiers.
Pour le volet contrôle c’est une autre problématique. Les autorités concernées ont-elles les ressources humaines et matérielles pour s’acquitter de leur tâche ? «La majeure partie du contrôle des autorités se fait sur le papier, rarement sur le chantier. Pour activer leur dossier, certains promoteurs recourent systématiquement à la corruption. Les techniciens des communes ou des agences urbaines, en effectif réduit, restent peu exigeants sur la véracité sur le terrain des données fournies et rien ne semble arrêter la machine de construire», nous explique un agent communal de la commune de Sidi Belyout. Il a souligné que « les architectes, principaux responsables des chantiers, ne se rendent que très rarement sur les lieux. Les ingénieurs de béton ne respectent pas à la lettre les normes».


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