* Créée dans l'objectif de soutenir les bacheliers issus des orphelinats, dans leur formation et insertion professionnelles, la Fondation compte actuellement 123 boursiers qui, sans son aide, auraient pu se retrouver à la rue. * Beaucoup de demandes restent néanmoins sans suite par manque de moyens, mais la Fondation ambitionne de faire bénéficier chaque année 100 nouveaux bacheliers de la générosité de ses partenaires. Certains enfants ne choisissent pas leur destin, mais veulent tracer leur avenir. Et c'est pour les aider que la Fondation Marocaine de l'Etudiant a été créée en 2001. Aujourd'hui, elle fête ses cinq ans et dresse son bilan d'aide aux jeunes issus des maisons de bienfaisance. Cette association apolitique et à but non lucratif compte 123 boursiers pour un montant de 15 millions de DH, sous forme de places pédagogiques obtenues grâce à la générosité des établissements. 103 boursiers sont dans des écoles supérieures privées. 50 % sont majors de leur promotion dans les meilleures écoles du pays. 19 sont diplômés, 13 occupent des postes de cadres dans les entreprises et 6 sont en stage ou à la recherche d'emploi. «Cet anniversaire marque 5 ans de lutte contre la précarité et la marginalisation sociale de ces jeunes issus des orphelinats. En effet, ces jeunes, une fois bacheliers, des fois avec mention, ils arrivent à un tournant puisqu'ils doivent quitter l'orphelinat. Sans aide, ni soutien, leur avenir semble compromis », explique Asmaâ Ayoub, Secrétaire générale de la Fondation. «C'était également cinq ans de bonheur et de partage avec ces jeunes, dont 50 % sont majors de promotion», poursuit-elle. La Fondation prend ainsi en charge des jeunes bacheliers démunis issus des orphelinats et des maisons de bienfaisance pour leur permettre de poursuivre des études supérieures et de les accompagner dans l'insertion professionnelle. Si ces résultats ont pu être concrétisés, c'est également grâce à l'apport des partenaires de la Fondation présidée par Mohcine Berrada, également Président du Groupe l'Etudiant Marocain. En effet, la Fondation compte parmi ses partenaires le ministère du Développement social, de la famille et de la solidarité, l'Entraide Nationale, la Fédération des Maisons de Bienfaisance et SOS Villages d'enfants, ainsi que d'autres institutions publiques et privées. Des chefs d'entreprise se sont également portés volontaires pour parrainer les jeunes dans leur réinsertion professionnelle. Mais le manque de moyens persiste. « En 2006, nous avons reçu gracieusement 100 places pédagogiques dans différents établissements, et 430 demandes émanent de bacheliers démunis, dont une centaine avec mention. Malheureusement, nous n'avons pu donner suite qu'à une vingtaine de candidats puisqu'il ne s'agit pas uniquement de leur assurer l'accès aux écoles, mais de les prendre entièrement en charge, ce dont nous n'avons, hélas, pas les moyens », déplore Asmaâ Ayoub. En effet, un jeune nécessite un minimum de 24.000 DH par an, incluant le logement, le transport, la nourriture, etc. L'ambition de la Fondation est d'atteindre 100 boursiers chaque année pour assurer un avenir meilleur à ces jeunes. Pour cela, un soutien des actions de la Fondation est indispensable. A bon entendeur, salut !