* Europe de l'Est, Amérique, Japon et Chine : des marchés intéressants pour la destination Maroc. * La stratégie commerciale tient compte des spécificités de chaque marché et de ses besoins. Dans le cadre de la Vision 2010, le Maroc focalise sa stratégie de développement sur les marchés émetteurs classiques. Parallèlement, il mène une campagne de promotion sur les marchés émergents. Des cibles sont identifiées : les marchés américain, du Moyen-Orient, d'Europe de l'Est et le programme comprend également à terme les marchés japonais et chinois. « Le Maroc devrait figurer parmi les grands pays touristiques dans le monde en drainant davantage de touristes aussi bien des marchés émetteurs classiques que des marchés émergents», a indiqué récemment Adil Douiri, ministre du Tourisme et de l'Artisanat et des Affaires sociales. Il a expliqué que «les marchés émergents présentent un fort potentiel de croissance pour le Maroc. Mais encore fallait-il assurer le type de produit pour cette clientèle». Abderrahim Oumani, Président de la Fédération nationale de l'industrie hôtelière (FNIH) et Président du CRT d'Agadir, a affirmé à cet égard que «les marchés touristiques émergents présentent de très grands atouts pour le Royaume car la croissance des marchés émetteurs classiques ne peut durer. Surtout si l'on tient compte d'un facteur essentiel, à savoir celui de la concurrence. La destination Maroc a de sérieux concurrents, surtout au niveau méditerranéen. Mais le produit Maroc tient bon et a des perpectves d'avenir prometteuses, surtout avec le Plan Azur. C'est ce qui explique le taux de croissance de 12% réalisé en 2006. D'après les chiffres publiés par le ministère du Tourisme, on note que le nombre de touristes américains visitant le Maroc a progressé de 9% entre 2005 et 2006 et celui des nuitées a évolué de 18%, alors que celui du Moyen-Orient a augmenté de 12% sur la même période, et le marché russe a évolué de 40%. «La spécificité des touristes de ces marchés est qu'ils dépensent davantage que les autres touristes et présentent un niveau élevé de nuitées par rapport à la moyenne et des sorties hors circuits très satisfaisantes», a indiqué un hôtelier de Marrakech. Mais ces marchés nécessitent des moyens de promotion et de commercialisation des produits bien précis». Ainsi, le marché du Moyen-Orient est caractérisé par l'absence de circuit de distribution. «Nous ciblons directement le consommateur à travers des campagnes médias par des agences spécialisées», a affirmé Abbass Azzouzi, Directeur général de l'Office national marocain du toursime (ONMT) lors des Assises internationales du tourisme à Fès et d'ajouter que «l'Office projette de mettre en place un système d'intermédiation pour promouvoir le produit Maroc». Pour ce qui est du marché américain, l'ONMT a fait appel à une agence spécialisée de relations publiques basée à New York pour se faire représenter. Il est question de promouvoir l'image du Maroc et de cibler les leaders d'opinion et les professionnels. L'objectif du Maroc est d'améliorer sa position sur tous les marchés émetteurs. Avec en parallèle le ciblage de la Scandinavie, de la Russie, de la Pologne et, pourquoi pas, du Japon et de la Chine. Pour ce faire, le gouvernement a signé plusieurs accords avec des groupes touristiques internationaux comme TUI lors des Assises de Fès. Il est question de contribuer à la promotion des nouvelles destinations balnéaires telles que Tamuda Bay/Tétouan, Mogador, Lixus, Taghazout/Tamaouanza et Saïdia ou celles de destinations culturelles telles que Ouarzazate ou Tanger. Le même accord prévoit de renforcer la promotion des destinations telles que Marrakech, Agadir et Fès. Il est à rappeler que cet accord qui devrait s'étaler sur trois ans à partir de novembre 2007 revêt une dimension encore plus ambitieuse. Il couvre neuf marchés au lieu de quatre. Outre les marchés classiques comme la France, l'Allemagne, l'Italie, la Grande-Bretagne et concerne dix destinations marocaines au lieu de trois. Il est à rappeler que la stratégie commerciale de l'ONMT est basée surtout sur la segmentation des marchés touristiques selon leurs besoins, ainsi que sur l'établissement de partenariats, les actions entreprises par l'Office dans ce sens tiennent comptent des spécificités de chaque région du Maroc.