* Les secteurs porteurs sont exigeants en matière de profils. * L'Université et les centres de formation s'adaptent aux besoins de l'emploi. Le Maroc est un pays émergent qui a plusieurs défis à relever, notamment celui du développement et l'intégration à l'économie mondiale. L'essor d'un Etat est largement subordonné à la qualité de ses ressources humaines, aux compétences existantes et aux choix et aux orientations en matière d'éducation et de formation. «Le Maroc a-t-il les compétences à la hauteur de ses défis ?». Pour répondre à cette question, l'Institut des hautes études bancaires, financières et managériales (HBF Group) a organisé une conférence-débat qui a vu la participation d'éminents intervenants. Pour Tayeb Rhafes, Président fondateur de HBF Group : «l'économie marocaine a pu émerger grâce à trois facteurs à savoir : une volonté politique, le concours financier et technique de l'Etat et une protection douanière». Il a souligné toutefois que «les mutations au niveau national et international ont imposé à notre économie de s'adapter à ces changements». Rhafes a indiqué également que «la course à la croissance ne peut se faire sans la formation de cadres en nombre suffisant, une émancipation de la femme et la création de richesses additionnelles», et de préciser que «dans la bataille de la compétitivité, l'avenir appartient aux pays qui ont formé les meilleures ressources humaines». Pour sa part, Mohssine Semmar, Directeur des Etudes et de la Planification (ministère de l'Industrie, du Commerce et de la mise à niveau de l'Economie), a expliqué que «le Maroc, dans le cadre du programme Emergence, compte développer le secteur industriel pour porter sa participation au PIB de 16% à 24%, assurant au passage la création de 450.000 emplois notamment dans l'offshoring». Ce sont des secteurs de pointe qui nécessitent un certain niveau de formation et de compétences. Pour ce faire, l'adéquation d'un système de formation et d'enseignement avec les besoins du monde du travail s'impose. «Le ministère de l'Education nationale a initié une nouvelle architecture pédagogique se basant sur un renforcement des disciplines scientifiques et l'apprentissage de langues», a affirmé Abdelhafid Debbagh, Directeur de la formation des cadres (ministère de l'Enseignement supérieur). Il a indiqué par ailleurs que «les universités deviennent de plus en plus autonomes et s'ouvrent progressivement sur le monde sociéconomique. Dans ce cadre, l'université a procédé au renforcement de la formation des NTIC, la mis en place de formation professionnalisante et la signature de contrats et de programmes d'échange». Le Royaume connaît un certain dynamisme et une forte croissance de certains secteurs à forte valeur ajoutée. «Le Maroc n'a jamais été favorable à l'investissement, jamais il n'avait autant besoin de compétences, jamais les opportunités d'emploi n'étaient aussi fortes», a indiqué Hassan Kasaboui de l'Anapec. Il a souligné que «à part certains métiers bien précis, l'Anapec arrive à trouver les bons profils pour les entreprises». Youssef Harrouchi, de l'Apebi a mis en exergue l'essor des centres d'appels au Maroc. «Ils étaient 3 en 2001, 40 en 2004 et 140 actuellement et cette tendance de croissance va se poursuivre», a-t-il dit et d'ajouter que «l'Etat a signé un contrat-programme avec le secteur des NTIC pour assurer 50.000 emplois et 5% du PIB. Il est question de multiplier le chiffre d'affaires par trois en huit ans».