* Protéger l'universel et développer le concurrentiel. * La poste pourrait développer d'autres métiers, notamment de distribution. Lun des défis majeurs à relever par le secteur postal consiste à concilier les impératifs universels avec l'attrait du concurrentiel. Il est clair que le concurrentiel se développe à un rythme soutenu, offrant aux opérateurs des marges bénéficiaires conséquentes; alors que les tarifs du service universel, qui sont strictement réglementés, arrivent parfois à couvrir à peine les charges qui sont en perpétuelle croissance. Même dans les économies fortement libéralisées, l'universel demeure fortement protégé. C'est le cas de la poste en Hollande ou en Allemagne qui ont opté pour la cotation en Bourse mais qui offrent toujours un service universel respectant en cela un cahier des charges signé avec le gouvernement. Pour Saïd Wahbi, directeur général de Wincor Nixdorf (Maroc), « l'un des défis majeurs de la poste est de réduire les coûts et d'augmenter les profits. Mais cette option ne doit pas se faire au détriment du service universel et en avantageant le concurrentiel ». Il est question, a-t-il dit, de respecter la trilogie poste-messagerie-services financiers. Mais la poste, pour être en adéquation avec son temps, doit procéder à la transformation de ses métiers de base. «La poste de demain sera un bureau de conseil offrant différents services, notamment le consulting, le hardware, le software et les services », a-t-il noté, et de préciser que « les guichetiers des bureaux de poste doivent considérer les usagers comme des clients qu'il faut satisfaire et fidéliser». Pour optimiser ses activités, la poste pourrait se lancer dans la distribution de certains produits ou la collecte de l'impôt, la vente des billets de train, loterie, journaux ou les cartes prépayées. Wahbi a conclu : «On va passer d'un bureau de poste de service public à une poste ouverte ou de self-service».