Driss Chahtane réélu à la tête de l'ANME    Réforme du CNP : Recette du CNDH pour soigner les plaies de la presse    Tomates: le Maroc dans le top 3 mondial...    Royal Air Maroc inaugure sa nouvelle ligne directe Casablanca-N'Djamena    SM le Roi inaugure plusieurs projets d'envergure au Complexe portuaire de Casablanca    Botola D1/J2 : Yaâcoub El Mansour rêve de faire tomber le Wydad ce soir !    CDM 2030 : Concertations maroco-portugaises    Botola J1 & J2 : Arbitrage : La DTNA sanctionne plusieurs arbitres    Les prévisions du vendredi 19 septembre 2025    Après le drame d'Agadir, le ministère de la Santé enchaîne les inspections dans les hôpitaux publics    Lahcen Saâdi : «Ce qui est essentiel pour nous, c'est d'investir dans l'humain»    Souss-Massa et les Îles Canaries renforcent leur coopération    Le nouveau port de pêche de Casablanca, un levier stratégique pour promouvoir le secteur de la pêche    Taux directeur de BAM : BKGR prévoit le maintien du statuquo    BCP : Un résultat net consolidé de 3,5 milliards de dirhams, en hausse de près de 17%    Royaume-Uni/USA : Le Roi Charles III et Trump réaffirment et renforcent les « relations spéciales »    Zhou Zhicheng: « Promouvoir la construction d'un système de gouvernance mondiale plus juste et plus équitable »    L'OMM alerte sur un cycle de l'eau « de plus en plus erratique et extrême »    OMS : les hôpitaux de Gaza sont "au bord de l'effondrement"    Affaire Moubdi : la défense autorisée à consulter les pièces du dossier    Des éléments du polisario kidnappent des Mauritaniens dans la région de Malahat    Méga-accord de 3 milliards de dollars sur l'aluminium vert entre Rabat et Pékin    La sélection marocaine de futsal en Argentine pour participer à un tournoi FIFA    Innovations et nouvelles technologies en vedette au Forum de la sécurité publique en Chine    Plus de 7.000 athlètes attendus le 26 octobre prochain pour la 16ème édition du Marathon de Casablanca    MLS : Messi parti pour prolonger à l'Inter Miami    L'UCESA, présidée par le CESE, saluée pour son rôle dans le renforcement des liens de coopération sino-africaine    Migration : Le Maroc, troisième bénéficiaire de titres de séjour en Europe    Les températures attendues ce jeudi 18 septembre 2025    La dynamique culturelle au Maroc incarne sa richesse et sa capacité à s'ouvrir à l'universalité    Cinéma et enjeux mondiaux : mémoire, critique et universalité    Alassane Ouattara, figure de paix en Afrique    Diplomatie : Bourita en visite officielle en Chine    Classement FIFA : le Maroc grimpe au 11e rang mondial avec 1706,27 points    USA : la Fed en passe de baisser ses taux    Jazz au Chellah change de lieu et devient Jazz à Rabat    Le Forum d'Assilah consacre sa 46e édition automnale au dialogue des cultures et prépare un hommage à Mohammed Benaïssa    Le tribunal de Rotterdam souhaite entendre le chef du renseignement marocain dans une affaire d'espionnage    Una manifestación organizada en Cádiz en solidaridad con Mohamed Ziane    Canary Islands President Clavijo to visit Agadir in 2026 to boost cooperation    «Sirat» : Un film tourné au Maroc représentera l'Espagne aux Oscars    Nabila Maan et Tarik Hilal amènent les sonorités marocaines au Kennedy Center de Washington    Alerte météo: Averses orageuses localement fortes avec rafales de vent ce jeudi    Meydene dévoile une programmation exceptionnelle pour septembre 2025    À Genève, la société civile internationale met en avant le modèle marocain de développement durable    Le temps qu'il fera ce jeudi 18 septembre 2025    Jazz à Rabat : un nouveau souffle pour un festival emblématique    Bibliothèque nationale du Royaume: Les travaux de rénovation confiés à Bora Construction    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Risques catastrophiques : le dispositif marocain de couverture fait des émules
Publié dans Finances news le 17 - 02 - 2017

L'expérience marocaine en matière d'élaboration d'une couverture contre les risques catastrophiques est riche en enseignements pour ses partenaires africains. Le dispositif pourrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2018.
La couverture des risques liés aux évènements catastrophiques (inondations, tsunamis, séismes, terrorisme) est l'un des défis qui préoccupent le plus les assureurs du continent. «Il s'agit d'un sujet brûlant au moment où l'Afrique australe a connu sa pire sécheresse ces trente dernières années», souligne d'emblée Fatou Assah, de la Banque mondiale. Aujourd'hui, seule une poignée de pays africains est dotée d'un dispositif de cou-verture contre ces risques, et le Maroc en fait partie depuis qu'il a adopté l'été dernier une loi sur la couverture des risques catastrophiques.
Bachir Baddou, Directeur général de la FMSAR, a partagé avec les conférenciers le retour d'expérience du Maroc sur la construction d'une telle loi. Et à l'en croire, ce ne fut pas de tout repos : «C'est un travail de longue haleine qui a nécessité 10 années de travaux et qui a impliqué les assureurs, le régulateur ainsi que la Société centrale de réassurance», explique-t-il. Si la genèse de cette loi a été si fastidieuse, cela est dû à la nature même des risques qu'elle est censée couvrir. «Nous sommes face à des risques très particuliers qui peuvent être de très forte inten-sité et que même un Etat ne peut couvrir à lui seul», précise Baddou. Par ailleurs, la notion de fréquence, chère aux assu-rances, est quasiment absente. «Par exemple, le dernier tsu-nami qui a touché le Maroc remonte à 1750», souligne-t-il. Et d'ajouter : «Nous avons essayé de transformer le non-assurable en assurable avec le soutien de la Banque mondiale qui a beaucoup travaillé sur la partie métrique, quantitative et géologique, et sur la fixation d'une prime d'assurance».
S'est également posée la ques-tion du paiement de la prime. L'expérience a montré que le fait de rendre une assurance obligatoire n'incite pas forcé-ment les assurés à se présenter spontanément pour y souscrire. Là encore, il a fallu faire preuve d'inventivité. «Nous avons opté pour l'inclusion automatique de la couverture des risques catastrophiques sur toutes les primes émises», indique le DG de la FMSAR. En d'autres termes, à chaque fois qu'un assuré souscrira à une assu-rance de biens ou à une RC automobile, il paiera une prime supplémentaire pour la couver-ture contre les risques catas-trophiques. «Ce seront de tout petits montants», nous précise Baddou.
La discussion de la notion de «péril», c'est-à-dire la défini-tion des phénomènes naturels d'intensité grave, soudains ou imprévisibles concernés par cette loi, est aussi un passage obligé. «Les périls seront définis dans une circulaire d'application. De notre côté, nous en avons déjà identifiés : les tremblements de terre, les tsunamis et les inondations», précise Bachir Baddou. Enfin, les professionnels du secteur ont aussi travaillé sur la question de plus en plus cruciale de la rétention des primes au Maroc, afin qu'une part importante des primes collectées pour la couverture des risques catastrophiques n'aille pas chez les réassu-reurs étrangers et profite à notre économie. «Nous allons mettre en place un bouclier marocain avec deux niveaux de filtre pour maximiser la rétention : la CAT (Compagnie d'assurances transport) servira de premier filtre et la SCR de second», fait-on savoir à la FMSAR.
Quant au calendrier du lancement effectif de ce dispositif, le DG de la FMSAR nous apprend que la finalisation des derniers textes d'applica-tion devrait prendre encore 6 semaines. Après cela, ils seront transmis au Secrétariat général du gouvernement. Du côté de la Banque mondiale, on estime que le dispositif devrait être opérationnel à compter du 1er janvier 2018. ■
Un dispositif original
Ce qui plait dans le modèle marocain, c'est son inventitvité et son originalité. Ainsi, il s'affranchit du principe que «seul les assurés sont indemnisés». Un tel dispositif n'aurait en effet pas de sens s'il mettait de côté une grande part de la population qui n'a pas encore accès aux produits d'assurance. Les concepteurs de la loi ont donc imaginé un régime mixte, avec un système assurantiel classique pour les assurés d'une part, et un fonds de solidarité (FSEC) qui servira à indemniser les populations non assurées, d'autre part. «La stratégie de financement de ce fonds est en cours d'élaboration, précise Antoine Bavadi, expert de la Banque mondiale, qui a soutenu la création de ce double dispositif à travers un programme de finan-cement de 200 millions de dollars. Autre originalité, le législateur n'a pas retenu l'appellation catastrophes naturelles (Cat. Nat. pour les initiés), car trop restrictive. «Nous avons plutôt opter pour risques catastrophiques pour y intégrer le fléau du terrorisme».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.