Le Conseil national du parti programmé en urgence pour ce samedi 31 décembre par son SG promet d'être houleux. Le parti de l'Istiqlal se fissure de partout. Une quarantaine de membres influents expriment publiquement leur souhait de voir l'actuel SG de quitter ses fonctions. Hamid Chabat «a démontré qu'il n'est ni qualifié ni capable de poursuivre sa responsabilité à la tête du secrétariat général du Parti de l'Istiqlal»(PI). La saillie est violente. Elle est l'œuvre des deux ex-secrétaires généraux du parti, M'hamed Boucetta et Abbas El Fassi, et une quarantaine d'anciens et actuels membres du secrétariat exécutif et d'autres responsables de cette formation politique. Les dernières déclarations «irresponsables» de H. Chabat au sujet de la République islamique de Mauritanie sœur «ont un caractère personnel dont il assume seul la responsabilité, n'engagent nullement le parti et n'ont aucune relation avec ses orientations et ses principes», soulignent ces responsables du PI dans un communiqué. Ces déclarations «interviennent dans un contexte où toutes les volontés nationales et les partis politiques déploient des efforts pour la formation du gouvernement issu des élections du 7 octobre, chose que les adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume et les ennemis des peuples frères mauritanien et marocain ont exploitée pour tenter de faire passer leurs plans diaboliques et saper les nobles objectifs et les orientations éclairées de la sage direction dans les deux pays», selon les signataires du communiqué. Sur un autre registre, les signataires attribuent également à Hamid Chabat la responsabilité des échecs récents du parti lors des différentes échéances électorales, et souhaite «l'ouverture du dossier des agissements de M. Chabat depuis sa prise de fonctions à la tête du secrétariat général du parti à ce jour, et qui ont été marqués malheureusement par la versatilité dans les positions politiques, l'affaiblissement des structures organisationnelles et la mauvaise gestion des élections ayant été sanctionnée par de mauvais résultats qui ont fait perdre au parti sa position, ses villes et ses circonscriptions». Outre M'hamed Boucetta et Abbas El Fassi, le communiqué est signé par notamment M'hamed El Khalifa, Abdelkrim Ghellab, Mohamed Saâd Alami, Taoufik Hjira, Yasmina Baddou, Karim Ghellab, Abdelkebir Zahoud, Abdellatif Maazouz, Rachid Filali, Abdeslam Mesbahi, Mustpaha Heikar, Omar Hjira et Latefa Bennani Smiress. En réaction a cette fronde, Hamid CHabat a déjà promis des sanctions. Le Conseil national du parti programmé en urgence pour ce samedi 31 décembre par son SG promet d'être houleux. De son issu pourrait dépendre l'accélération ou non de la formation du prochain gouvernement. Avec ou sans Istiqlal, ou sans Chabat. Hier lors d'une rencontre entre Abdelilah Benkirane d'un côté et Abdelaziz Akhenouch et Mohand Laenser de l'autre, les leaders du RNI et du MP ont une nouvelle fois exprimé leur refus catégorique d'intégrer le gouvernement au côté de l'Istiqlal. Le chef de gouvernement désigné a, suite à cette réunion, demandé un délai pour informer l'Istiqlal de ces derniers développements, et pour trancher.