* Les jeunes de 15 à 24 ans réalisent 16,3 % de la masse globale des dépenses individuelles, soit 1,8 % de la consommation des ménages. * Les produits et services de toilette et d'hygiène, le transport, les produits, les boissons, les repas pris à l'extérieur et le tabac accaparent 82,4 % des dépenses individuelles opérées par les jeunes. Les jeunes de 15 à 24 ans représentent 21,5 % de la population marocaine. Jusque là rien de bien nouveau, si ce n'est que les dépenses des ménages dirigés par des jeunes sont 1,2 fois plus importantes que celles des ménages plus âgés. Avec un effectif de 2,7 millions en 1971, les jeunes (personnes âgées de 15 ans à 24 ans) représentent aujourd'hui un peu plus de six millions, soit 21,5 % de la population, selon les chiffres du Haut Commissariat au Plan. Et ils sont d'emblée plus à l'aise que leurs parents dans le rôle de prescription et de choix de biens et services dans la vie quotidienne et jouent un rôle primordial dans les formations des modes de consommation. Abdelkader Teto, du HCP, a essayé de définir le comportement des jeunes Marocains de 15 à 24 ans à l'égard d'une consommation autonome pour dégager les modes d'utilisation des jeunes, la diffusion des consommations censurées par les parents et l'ouverture des jeunes générations sur les loisirs et les nouvelles technologies de l'information et de la communication. L'analyse des données révèle que les jeunes de 15 à 24 ans réalisaient 16,3 % de la masse globale des dépenses individuelles, soit 1,8 % de la consommation des ménages. Pour les personnes âgées de 60 ans et plus, ces proportions sont respectivement de 7,5 % et 0,8 %. Pour les deux catégories, les dépenses réalisées par les hommes sont plus prépondérantes dans la masse globale des dépenses individuelles comparativement à celles observées au niveau des femmes. Les jeunes représentent également 25,1 % des actifs adultes, soit 2,7 millions d'individus en 2004. Au niveau national, les produits et services de toilette et d'hygiène (26,7 %), le transport (23 %), les produits, les boissons, les repas pris à l'extérieur (19,4 %), le tabac, la drogue et produits assimilés (13,3 %) accaparent 82,4 % des dépenses individuelles opérées par les jeunes. Les services de communication, le divertissement, la culture et les loisirs n'obtiennent que près de 14,2 % des budgets des jeunes. Mais à mesure que le niveau de vie s'améliore, le train des dépenses individuelles s'accroît et la structure du schéma de consommation individuelle change au profit de la communication individuelle, des loisirs et de la culture. Les jeunes issus de ménages aisés allouent plus de dépenses (dans leur budget individuel) aux services de communication, aux loisirs et à la culture et beaucoup moins à la consommation « de tabac, de drogue et produits assimilés ». Inversement, ce sont les consommations prohibées par les parents qui attirent beaucoup plus les jeunes des classes les plus défavorisées. D'après les résultats de la consultation des jeunes, réalisée par le département de la Jeunesse (Secrétariat), ceux-ci fréquentent d'abord les cafés (12,1 %), suivis de près par les mosquées (fréquentées par 11,9 %) comme lieu privilégié de pratique spirituelle. Les terrains de sport et les cybercafés sont respectivement fréquentés par 7,6 % et 6,1 % des jeunes. Viennent ensuite les maisons de jeunes fréquentées par 4,7 %, les foyers féminins par 3,2 % et les bibliothèques par 2,5 % des jeunes. Le taux de fréquentation des autres établissements de loisirs ne dépasse pas 2 %. S'agissant du cinéma, leur fréquentation dépend de plusieurs facteurs dont le principal reste la couverture de l'ensemble du territoire national par des salles de cinéma de qualité. L'enquête relève que 7,6 % des jeunes fréquentent cet espace une fois par mois, 6 % deux fois par mois et 5 % trois fois par mois. Avec le sport, la télé reste le loisir le plus prisé tant en milieu urbain que rural.