Pour sa toute première communication financière post-IPO, le management de Marsa Maroc s'est montré particulièrement prudent dans sa communication, malgré un premier semestre supérieur aux attentes. La société met en avant la diversité de son mix-produit, sa couverture géographique du Royaume et sa stratégie africaine, impulsées par l'actionnaire majoritaire, l'Etat. Malgré un premier semestre au beau fixe, le management de Marsa Maroc n'a pas souhaité s'aventurer à prédire une performance annuelle meilleure que le businessplan présenté lors de l'introduction en Bourse l'été dernier. Rappelons que pour sa toute première communication financière post-IPO, Marsa Maroc a livré aux investisseurs un chiffre d'affaires semestriel en hausse de 23% à 1,22 Md de dirhams par rapport au premier semestre 2015, un résultat d'exploitation en progression de 52% à 430 MDH et un bénéfice net consolidé de 286 MDH, en hausse de 28%. Le businessplan largement battu Dans le businessplan, la société estimait que l'activité serait en baisse cette année. Le bénéfice net prévu est de 218 MDH. Mais la société a battu les prévisions sur un seul semestre. «Dans notre secteur, il est difficile de faire des prévisions à court terme. L'expérience nous a montré que nous nous fatiguons pour rien. En revanche, à moyen terme, nous maintenons les estimations du businessplan. Car, à horizon de 5 ans, il est plus simple de respecter des tendances», a déclaré Mohamed Abdeljalil en réponse aux analystes qui se demandaient si le businessplan n'est pas trop pessimiste. Notons toutefois que Marsa Maroc est bien partie pour réaliser un bon exercice 2016. Les chiffres de l'Agence nationale des ports montrent qu'à fin août, le trafic portuaire progresse de 9,7%, confirmant la tendance observée à fin juin 2016 ( 9,2%). En Bourse, les investisseurs sont bien moins prudents que le management. L'action gagne près de 50% depuis son introduction l'été dernier et le marché semble parier sur un bon cru en 2016. Un pas vers l'Afrique Marsa Maroc fait partie des 4 entreprises présélectionnées pour équiper un projet portuaire au Ghana. La société avait répondu à un appel d'offres public il y a quelques mois. «Ce marché, estimé à 50 millions d'euros, est pour l'heure notre seul projet concret en Afrique subsaharienne», a déclaré Mohamed Abdeljalil. S'ouvrir sur le reste du continent fait partie des engagements de la société lors de son IPO. L'Etat souhaitant en faire un véritable acteur panafricain.