Après une lueur d'espoir notée en 2014, c'est sur une zone négative que la Bourse de Casablanca a clôturé l'année 2015. La relance tant espérée n'a, encore une fois, pas été au rendez-vous. Tour d'horizon. Les deux baromètres de la place casablan-caise ont enregistré une perte au titre de l'année 2015 : -7,22% à 8.925,71 points pour le Masi et -7,49% à 7.255,21 points pour le Madex. Sur un total de 246 séances au terme de l'année, le volume global échangé a atteint 52,091 Mds de DH, pour une capitalisation boursière de 453,32 Mds de DH. Pourtant, jusqu'en mars 2015, tout semblait aller pour le mieux pour la place casa-blancaise : les prévisions de certains analystes étaient du moins très optimistes. Déjà, en février, le Masi avait atteint un niveau record avec 10.460,32 points, affichant ainsi une per-formance annuelle de 8,74%. La Bourse de Casablanca était sur un bon trend, confirmé par le Masi qui a atteint la barre des 10.410,30 points à la séance du 24 mars 2015, soit une performance de 8,21%. Ensuite, les résul-tats des mois d'avril, mai et juin, se sont traduites par une baisse des performances. Par conséquent, le bilan du pre-mier semestre fait ressortir une perte, bien que minime : le Masi et le Madex se sont établis respectivement à 9.578,34 et 7.837,34 points, affichant des contre-perfor-mances semestrielles res-pectives de 0,43% et de 0,07%. En cause, les diffi-cultés financières dans les-quelles se trouvaient certaines valeurs, notamment Alliances et Samir. Ainsi, la publication par Alliances de ses résultats indiquant un déficit de 384 millions de dirhams a fait chu-ter son action, qui a reculé de 74,63% à 70,5 DH. Quant à la crise du raffineur Samir, elle a engendré une double facture : en plus d'une contre-perfor-mance de 37,76% à 150 DH au premier semestre, la cota-tion des titres de la raffine-rie a été suspendue depuis le 6 août 2015 du fait d'un lourd endettement qui perdure jusqu'à aujourd'hui. Petit frémissement en juillet En juillet, le Masi a repris de nouveau un trend haussier, passant du rouge au vert, et affichait des performances mensuelle et annuelle respec-tives de 1,69% et 1,25%. Le renouement à la hausse observé en juillet n'a pas duré, le marché boursier casablan-cais n'ayant pas pu maintenir le cap. Ainsi, le mois d'août a été sous le signe d'un net recul : le Masi a accusé sa plus forte baisse mensuelle de l'année, atteignant les 4,05% à 9.345,70 points et a, par conséquent, affiché une contre-performance annuelle de 2,85%. Cette baisse de performance de l'indice global s'expliquait par les déboires de la Samir, d'une part, et par la publication de plu-sieurs profits warning par les entreprises, notamment Microdata, Sonasid, SNEP et Med Paper, soulignent les analystes du Crédit du Maroc Capital (CDMC). Après deux mois de septembre et d'octobre dans le rouge, un léger mieux s'est fait ressen-tir en novembre. Ainsi, les principaux baromètres de la place ont affiché un léger rebond mensuel de 0,13% à 9.093,21 points pour le Masi et 0,30% à 7.421,15 points pour le Madex. Selon les ana-lystes de CDMC, cette légère hausse aurait découlé des gains permis par un nombre important de blues-chips: IAM ( 6,05%), Addoha ( 2,96%), BCP ( 1,31%), Cosumar ( 1,13%) et Attijariwafa Bank ( 0,31%). L'agroalimentaire en tête du peloton Néanmoins, certaines valeurs ont réalisé des performances très élevées; la preuve qu'il fallait, cette année encore, être extrêmement sélectif dans la constitution de son portefeuille. En tête de liste, se situe la société des Eaux minérales d'Oulmès, avec une performance de 53,83% à 1.266 DH. Une grande partie de la performance de cette action peu liquide a été réalisée pendant les dernières semaines du mois de décembre. La deuxième place du classement revient au leader marocain du cous-cous, Dari Couspate, qui a enregistré une variation de 40,09% à 1.272 DH. Taqa Morocco a réalisé une varia-tion annuelle de 34,35% à 571 DH, alors que celle de HPS est de 31,42% à 489 DH. Enfin, CTM a enregistré une hausse de 28,92% à 419 DH. Si nous devions élargir la sélection à plus de cinq actions, nous aurions retrouvé d'autres valeurs de l'agroali-mentaire comme Cosumar. L'immobilier à la traîne La plus forte baisse a tou-ché l'immobilière Alliances, qui a affiché un recul annuel de 85,25% à 41 DH, malgré une hausse de plus de 12% pendant les trois dernières séances de 2015. La deu-xième plus forte baisse est revenue à Stroc Industries, qui a enregistré une baisse de 77,42% à 35 DH. En troi-sième position, on retrouve la SNEP qui a reculé de 61,33% à 80 DH, suivie par Zellidja (-58,41% à 152,10 DH) et Risma (-57,25% à 115 DH). Enfin, en 2015, le volume des actions échangées sur le marché central s'est élevé à 28,76 Mds de dirhams, tandis qu'il se chiffrait à 2,6 Mds de DH en ce qui concerne les obligations.