* Au 31 décembre 2005, la Fondation Zakoura a, en tout et pour tout, débloqué 623.811.500 DH, soit + 11 % par rapport à 2004. * Le commerce représente à lui seul 53 % des prêts destinés aux personnes démunies. L'objectif 2006 est d'atteindre 500.000 prêts solidaires. LAssemblée Générale des Fondations Zakoura Micro-Crédit et Zakoura Education qui s'est tenue ce lundi 10 juillet à Casablanca, a été marquée par l'hommage rendu à Mme Touria Tazi connue pour son engagement social. Lors de cette AG, le rapport d'activité de la Fondation Zakoura Micro-Crédit a été présenté par Aziz Ben Maazouz, DG de la Fondation, à l'assistance venue nombreuse, notamment le Gouverneur de Casablanca et enregistrant la présence des partenaires de la Fondation, qu'ils soient des personnes morales ou des institutions bancaires. Au bilan 2005, on note une évolution de 8 % du nombre des prêts débloqués et qui s'élèvent à 321.270 prêts pour un montant global débloqué de plus de 623 millions de DH, soit + 11 % par rapport à 2004. En incluant l'exercice 2005, les prêts débloqués depuis la création de la Fondation s'établissent à 1.267.030 prêts pour plus de deux milliards de DH. Sur les prêts débloqués en 2005, figurent 6.744 prêts Entreprises d'un montant de 39.174.600 DH, soit + 45 % par rapport à l'exercice précédent. Le nombre des autres produits de micro-crédit ont littéralement explosé avec une évolution de 980 %. Ainsi, ces prêts sont passés de 443 à 4.785 prêts pour un montant de 19.738.773 DH. Par secteurs d'activités, 53 % des prêts ont concerné le secteur du commerce, 11 % l'artisanat et 8 % l'agriculture. En 2005, la Fondation a cherché à équilibrer la répartition des prêts en étendant son action vers le milieu rural. Ainsi, le pourcentage des prêts ruraux a évolué pour atteindre 44 % des prêts contre 30 % en 2004. 89 % des bénéficiaires des prêts sont des femmes. L'autre fait marquant est le taux de remboursement qui a atteint 99,69 %. Noçair Lamriki, trésorier de la Fondation, a pour sa part analysé les résultats financiers de l'exercice 2005. Ainsi, le portefeuille de créances a enregistré une augmentation de 49 % par rapport à l'encours de 2004, passant à plus de 306 millions de DH. Le besoin en fonds de roulement a enregistré une augmentation de 48 % pour atteindre 267,8 millions de DH au 31 décembre 2005. Le ratio dettes/fonds propres qui a atteint 159 % en 2005, a augmenté de 42 % par rapport à 2004, du fait notamment des emprunts SGMB (66 millions de DH), BMCI (10 millions de DH) et Attijariwafa bank (10 millions de DH). Ceci étant, le rapport souligne que ce niveau d'endettement est largement en dessous du seuil jugé maximal pour une institution telle que Zakoura, et qui consisterait en un rapport de 3 à 4 entre les dettes et les fonds propres. Le chiffre d'affaires a pour sa part enregistré une évolution de 28 % pour s'établir à 76,9 millions de DH en 2005 contre 59,9 millions de DH en 2004. Le résultat d'exploitation a connu une légère évolution de 9 %, par contre le résultat net a régressé de 13 % à cause du ralentissement de l'activité suite aux travaux de restructuration et de recrutement au sein de la Fondation. Au 31 décembre 2005, les effectifs étaient de 706, soit plus de 33 % par rapport à 2004. Noureddine Ayaouch, le Président de la Fondation, a précisé qu'au jour d'aujourd'hui, ce sont 1.200 personnes qui travaillent au sein de Zakoura, dont de hauts cadres recrutés récemment. Zakoura Education, 47 écoles opérationnelles Pour 2006, la Fondation Zakoura Micro-Crédit compte octroyer 500.000 prêts solidaires, dont 20.000 prêts micro-entreprises. Partenaire de l'opération Moukawalati, la Fondation a déjà créé cinq guichets, dont deux à Casablanca, un à Marrakech, un à Settat et un à Fès. L'objectif est de disposer à fin juillet 2007 de 15 autres guichets. A noter qu'au 30 juin 2006, les cinq guichets déjà opérationnels ont reçu 394 dossiers, dont 176 présélectionnés. 2005 était particulièrement bonne pour la Fondation Zakoura Education, comme l'a souligné Mounia Benchekroun, DG de la Fondation Zakoura Education. En effet, cette année 47 écoles d'éducation non formelle ont pu être ouvertes dans 6 régions du Royaume contre 7 écoles seulement en 2004. Ceci grâce notamment aux partenariats noués avec plusieurs entreprises. De plus, parmi les élèves ayant achevé le cycle d'enseignement de l'éducation non formelle d'une durée de 3 ans, 57 % ont été présentés à l'examen d'entrée au collège et 83 % d'entre eux ont brillamment réussi leur examen. L'année a également connu la formation de plus de 2.565 apprentis répartis sur 146 ateliers d'initiation professionnelle dans la perspective d'accroître l'autonomie des douars et de faciliter l'accès des jeunes à l'emploi. 25 % d'entre eux ont déjà pu intégrer la vie active. Quelque 3.240 personnes ont pu bénéficier des programmes d'alphabétisation dont 1.863 nouveaux inscrits. Les programmes de sensibilisation à l'hygiène, à la santé et aux droits humains ont bénéficié en 2005 à 450 femmes tandis que 331 personnes en milieu rural ont bénéficié de visites médicales gratuites. Le programme de Développement Intégré des Douars, DID, a été marqué en 2005 par la fin de 60 DID réalisés en partenariat avec la Fondation Mohammed V. Et par la concrétisation de deux nouveaux partenariats avec la Fondation Codespa. L'un pour la mise en place dès fin 2005 de 6 nouveaux DID dans la province de Larache, et l'autre pour le déploiement début 2006 de ce programme intégré dans 4 douars de la région de Tétouan.