Les engagements internationaux de l'Europe seront respectés. C'est en substance le message lancé lundi par la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, en référence à l'accord agricole Maroc-UE, lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, à l'issue de la réunion du 13ème Conseil d'association Maroc-UE. Rassurant ? Rien n'est moins sûr. Car, à ce stade, rien ne garantit que le pourvoi en appel de la décision de la Cour de justice de l'Union Européenne (CJUE), qui a annulé l'accord agricole Maroc-UE, aboutira à un verdict favorable. A l'évidence, cette décision de la CJUE, aux relents purement politiques et qui ne repose sur aucun fondement juridique, et à l'origine de laquelle on retrouve le fantomatique Front Polisario, est sinon une maladresse majeure, ou tout au moins traduit une profonde incohérence par rapport aux principes fondateurs de l'UE. D'autant que c'est conférer au Polisario une légitimité dont il ne jouit pourtant nullement auprès de l'UE. En tout cas, cet arrêt remet profondément en cause, pour le moment, le partenariat historique qui lie le Royaume à l'UE. Et quand bien même le pourvoi en appel débouche sur l'issue attendue par les deux parties, le mal est fait. Mais, au-delà, cet arrêt doit être appréhendé par la diplomatie marocaine comme un sérieux avertissement. Aujourd'hui, plus que jamais, il importe de rester vigilant et d'être intraitable contre ces ennemis du Maroc tapis dans l'ombre, qui essayent, à tout prix, quitte à se fourvoyer, de savonner le chemin de modernité et de développement économique pris par le Royaume, sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI. Le Maroc ne peut plus faire l'économie d'une offensive diplomatique agressive, efficace et permanente face à tous ceux qui, sournoisement, s'érigent en sentinelle contre ce processus en bafouant son intégrité territoriale.