15 escales au total pour aller à la rencontre des TPME, recueillir leurs doléances, les informer et les sensibiliser aux différents offres et programmes qui leur sont destinés. BAM, GPBM, CCG, ANPME et CGEM sont conscients de l'importance d'accompagner le développement des TPME, et cette campagne vise à identifier les pistes d'amélioration. Après 14 escales parcourues depuis le 20 octobre, la campagne régionale de sensibilisation placée sous le thème «Ensemble pour le développement de la TPME dans votre région», s'est achevée ce mardi à Casablanca. Il s'agit de la troisième du genre, après celles de 2007 et de 2011, organisée par la commission mixte regroupant Bank Al-Maghrib, le Groupement professionnel des banques du Maroc, la Confédération générale des entreprises du Maroc, la Caisse centrale de garantie et l'Agence nationale de la promotion de la petite et moyenne entreprise. Il faut signaler que les thèmes arrêtés pour cette troisième édition sont issus d'un questionnaire envoyé à 500 entrepreneurs à travers la CGEM et les agences bancaires afin de collecter les doléances et attentes qui s'articulent essentiellement sur l'amélioration de l'information bancaire, la flexibilité des offres selon les spécificités et besoins, le conseil et la proximité du service. Aussi, les TPME sont-elles appelées à la transparence, la visibilité, la gouvernance ... entre autres ingrédients d'une relation sereine vis-à-vis aussi bien des banques que des partenaires tels que BAM, CCG ou ANPME. Concernant son impression générale sur les 15 étapes, El Hadi Chaïbainou, le DG du GPBM estime : «Nous sommes éblouis par la sérénité, la responsabilité, la pertinence des interventions des TPME. Nous avons en effet remarqué un changement des mentalités, c'est-à-dire que les gens critiquent de manière constructive mais acceptent aussi les critiques qu'on peut leur faire, notamment en matière de gouvernance, de présentation de dossiers viables etc. Et ils ont fait montre de plus en plus de sens de l'écoute notamment de tout ce qu'il leur est proposé comme outils nouveaux». Le deuxième constat relevé par le DG du GPBM est que malgré tous les efforts déployés par tous les intervenants, un déficit de communication persiste. «Même les anciens produits ne sont pas entièrement vulgarisés. C'est un déficit qui nous reste à combler», explique-t-il. D'autres questions ont émergé lors de cette campagne notamment de proximité, de régionalisation et de délais, malgré là aussi, tous les efforts fournis de la part de tous les autres partenaires. Et de poursuivre : «Autre élément important sur lequel nous avons tenu à communiquer, est l'arrivée de nouveaux outils pour combler tous les besoins, notamment avec la mise en place de l'Observatoire de la TPME qui réunit tous les partenaires publics et privés, en vue de satisfaire le déficit d'information tandis que la Fondation de l'éducation financière compensera les besoins de communication en s'adressant à tous les publics, y compris les TPME. Il existe aussi des outils pratiques pour ces entreprises notamment le fonds de soutien aux TPME ayant des difficultés conjoncturelles. De même la ligne de refinancement de BAM aux banques pour soutenir davantage les TPME, sans oublier tous les programmes de l'ANMPE et de la CCG. Tous ces outils constituent un ensemble de moyens qui se complète dans la sérénité pour faire face à ces besoins exprimés par les TPME et leurs doléances que nous estimons légitimes». Les débats étaient plutôt francs de part et d'autre notamment sur les questions relevant de la responsabilité des TMPE à savoir la recherche de l'information, la bonne gouvernance, la transparence, ... et la préparation de leurs dossiers. Dans ce sens, la rencontre a été l'occasion d'échanger avec des membres du GPBM, notamment des banquiers comme Mohamed Essaid Benjelloun Touimi, qui a largement rappelé toute l'offre bancaire mise à la disposition des TPME et a prodigué des conseils quant à la préparation de leurs dossiers. «A l'issue de cette campagne nous sommes très optimistes quant à l'avenir des TPME dans notre pays grâce entre autres à l'ouverture vers l'Afrique, au développement de nouveaux secteurs porteurs comme les énergies renouvelables, etc», conclut le DG du GPBM.