Pour s'imposer sur le marché africain, il faut impérativement s'adapter au contexte et harmoniser aussi bien les procédures administratives que la réglementation aux pratiques de chaque pays. La lourdeur des procédures instaurées par l'Office des changes relatives aux transactions financières en Afrique favorise l'informel, tout en pénalisant le secteur structuré. Ramener le déficit de la balance commerciale à un taux convenable, talon d'Achille de l'économie marocaine, est l'une des priorités de chaque gouvernement. Et pour cause, les équilibres fondamentaux risquent d'être sérieusement impactés si la situation ne viendrait pas à changer dans les prochaines années. Il est donc impératif d'éliminer cet écart imposant entre les exportations et les importations, surtout, que chaque point de croissance gagné génère 1,5 point d'augmentation des importations. Pour y parvenir et en prenant en compte la morosité qui règne sur les marchés de ses principaux partenaires commerciaux, le Maroc a dû revoir ses orientations en allant à la conquête de nouveaux marchés notamment celui de l'Afrique. Or, ce changement de cap n'est pas aussi évident, surtout, aux yeux des exportateurs marocains habitués à opérer sur des marchés structurés tels que le marché européen. Aujourd'hui, malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics pour accompagner les exportations de biens et de services sur ce nouveau marché, plusieurs obstacles entravent la pénétration des produits marocains dans la région. Nous citons à titre d'exemple l'inapplication des accords bilatéraux signés avec certains pays, le manque d'infrastructures adéquates de transport inter-Etat, les taux élevés des droits de douane, la lourdeur des procédures administratives mais aussi un frein important à savoir le mode de financement des transactions commerciales. Le marché africain est un marché de consommation monopolisé par l'informel. Pour s'y introduire, il faut impérativement s'adapter au contexte et adapter aussi bien les procédures administratives que la réglementation aux pratiques de chaque pays. C'est ce que dénonce Khalid Bounajma, Secrétaire général de l'Association des conditionneurs d'agrumes du Maroc (Ascam), qui revendique la lourdeur des procédures de l'Office des changes relatives aux transactions financières des opérations commerciales en Afrique. «Pour s'imposer sur ce marché, les exportateurs marocains sont contraints de vendre à des clients non-structurés qui payent en liquide. Aujourd'hui, pour ce type de transactions, le client est obligé de se déplacer au Maroc pour payer son fournisseur puisque la procédure en vigueur ne lui autorise pas à verser la somme due dans le réseau des banques marocaines implantées sur place», explique-t-il. A présent, c'est le secteur informel marocain qui tire profit de cette situation au détriment du secteur structuré qui est fortement pénalisé. Khalid Bounajma appelle à ouvrir un débat avec tous les acteurs concernés (Office des changes, douanes, ministères concernés, Maroc Export...) autour de cette question afin d'alléger les procédures et dynamiser les exportations marocaines vers cette région. Brèves La caravane OCP arrive à sa 7ème destination La caravane OCP céréales et légumineuses 2014 franchit l'étape d'Oujda dans la région de l'Oriental, septième étape de cette opération qui a été lancée le 25 septembre 2014 à Sidi Bouamrane dans la région de Rhamna. Faisant partie intégrante de l'offre produits & services du Groupe OCP, la caravane agricole, véritable outil de proximité, a prouvé son efficacité en termes d'organisation et de capacité de mobilisation des experts et d'encadrement des agriculteurs. Cette édition 2014 introduit une nouvelle offre de produits à savoir les compléments alimentaires aux agriculteurs-éleveurs. La 7ème édition de la caravane agricole OCP, organisée par le Groupe OCP et la Fondation OCP en partenariat avec le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime ainsi que les principaux distributeurs d'engrais OCP, prévoit de sillonner, du 25 septembre au 20 novembre 2014, onze régions du pays, connues pour abriter l'essentiel des cultures céréalières et légumineuses nationales. Pour ses 6 premières étapes, la caravane OCP céréales et légumineuses 2014 a pu sensibiliser plus de 1.900 petits agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles pour augmenter les rendements et améliorer la productivité. L'ancien ambassadeur du Maroc décoré par l'Espagne L'ambassadeur d'Espagne au Maroc, José de Carvajal, a remis en début de semaine la décoration de commandeur de numéro de l'Ordre d'Isabelle la Catholique à l'ex-ambassadeur du Maroc en Espagne, Ahmedou Ould Souilem. Une décoration décernée par les autorités espagnoles en guise de reconnaissance du travail accompli durant les trois années de sa mission diplomatique à Madrid ayant contribué à renforcer et à enrichir les relations entre les deux pays. A noter que durant cette période, Ahmedou Ould Souilem a participé à des activités importantes parmi lesquelles, la célébration de la Xème réunion de haut niveau, en octobre 2012, la visite au Maroc de SM le Roi Juan Carlos 1er, en juillet 2013, ou la tenue du IIème Forum parlementaire à Madrid, en septembre 2013. Lamiae Boumahrou