La capitale économique souffre de la problématique de stationnement, surtout dans certains points à fort trafic. L'idée de création de parkings publics souterrains refait surface. Le Conseil de la ville veut lancer une étude de faisabilité. Comme les grandes métropoles du monde, les grandes villes marocaines souffrent de la hausse notoire du parc roulant. Outre les problèmes de circulation se posent avec acuité ceux du stationnement. L'insuffisance de parkings publics et le manque d'investissement dans ce domaine n'ont fait qu'empirer le phénomène. L'idée de l'introduction des horodateurs surtout dans le centre-ville a certes atténué la pression sur les zones de stationnement mais elle n'a pas pour autant résolu le problème. Un rapport sur le Plan d'aménagement de la circulation, publié il y a quelques années, avait souligné la problématique du stationnement qui s'est accentuée par plusieurs années de négligence et de laisser-aller. Ledit rapport prône également la construction de parkings publics pour répondre à la demande. A cet égard, le Conseil de la ville veut lancer une étude de faisabilité pour la création d'aires de stationnement, surtout dans les points noirs comme au Maârif, Aïn Diab, Derb soltane, Places des Nations Unies ou autres. «Le lancement de ces projets devrait rencontrer plusieurs difficultés comme l'expropriation, le financement ou les contraintes techniques liées à leur réalisation», explique-t-on auprès du Conseil de la ville. L'option la plus préconisée et qui a été adoptée par d'autres métropoles à l'international, est la création de parkings souterrains appartenant à la collectivité comme les jardins publics, les artères de circulation. «Cette option permet d'éviter au maximum les opérations d'expropriation qui sont le plus souvent longues et délicates et créent des désagréments chez les concernés. Les projets seront à exécuter dans des sites appartenant au domaine public. Mais ces chantiers nécessitent un savoir-faire reconnu. Ils créent pendant la durée des travaux des perturbations majeures de la circulation puisqu'ils se font dans des zones à fort trafic. Il s'agit aussi de détourner au préalable les différents réseaux comme l'eau, l'électricité et l'assainissement», précise la même source. La gestion de ces parkings se fera par une entité dédiée sous contrôle du conseil de la ville ou via une gestion déléguée. Au final, la pierre d'achoppement est le financement de ces projets qui reste un véritable casse-tête aux responsables de la ville. Il est question de convaincre certains élus récalcitrants de la pertinence de ces chantiers et faire un arbitrage avec les autres programmes d'investissement de Casablanca.