Le deuxième contrat-programme signé entre l'Etat et la profes-sion prévoit d'augmenter le rendement par hectare. L'objectif est d'atteindre 62% de la couverture des besoins nationaux à l'hori-zon 2020. La filière sucrière est une activité où l'agrégation a donné des résultats qui dépassent nette-ment les attentes. Le contrat programme 2008-2013 a per-mis à cette branche d'améliorer sa production et de hisser le niveau de sécurité alimentaire d'un produit de base comme le sucre fortement utilisé par les Marocains, avec une consom-mation par habitant et par an estimée à 37 kg, alors que la moyenne mondiale est de 20 kg. En effet, le rendement à l'hec-tare est passé de 7,8 tonnes en 2006 à 9,5 tonnes en 2013, soit une croissance de 21,8%. La filière a permis une bonne intégration de l'amont à l'aval, puisque cela concerne 80.000 exploitants répartis sur plu-sieurs périmètres irrigués à tra-vers le Royaume, notamment à Doukkala, El Gharb, ou Tadla. 80.000 ha sont dédiés à cette culture, soit 60.000 pour la betterave et 20.000 pour la canne à sucre. Le développement de la filière a rendu possible une géné-ralisation de l'utilisation de la semence monogerme à hau-teur de 94%, le développement de la mécanisation des semis à plus de 87% et celui de la mécanisation de la récolte de l'ordre de 13% pour la bette-rave à sucre et 37% pour la canne à sucre. De plus, avec une production moyenne de 3 millions de tonnes de betteraves et de 1 million de tonnes de canne à sucre, ainsi que deux millions de journées de travail par an, la filière sucrière joue un rôle important dans le développe-ment économique et social du pays. Témoin du dynamisme de cette filière, un 2ème contrat-programme a été signé entre le gouvernement et l'interpro-fession dans le but d'amélio-rer la couverture des besoins nationaux. Il devrait concerner la période 2013-2020, mobi-lisant 5 Mds de DH d'investis-sement. Il est question de couvrir les besoins nationaux à hauteur de 62%. L'objectif est de pas-ser à un rendement de 64 tonnes pour la betterave et de 80 t/ha pour la canne à sucre. Au niveau industriel, le pro-gramme prévoit d'atteindre une augmentation des capacités effectives de traitement des sucreries de 20.000 t/j pour arriver à un volume de 62.500 t/j à l'horizon 2020.