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Brevet d'invention : L'innovation peine à décoller
Publié dans Finances news le 17 - 04 - 2014

Entre 1995 et 2013, le nombre de demandes de brevet d'invention adressées à l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) est passé de 380 à 1.118. Ce qui atteste d'une progression certaine. Au demeurant, les demandes de brevet d'origine marocaine restent encore faibles : elles ne se chiffraient qu'à 315 en 2013. Ce qui traduirait une R&D encore timorée au Maroc affectant la compétitivité des PME.
Pour peu qu'on soit vigilant, il est assez aisé de s'apercevoir que le Maroc a opéré un changement stratégique au cours de ces dernières années concernant le point d'ancrage de son essor industriel. Il s'agit comme nous le savons tous de basculer de l'avantage comparatif par les bas coûts de main-d'oeuvre à celui par l'innovation. Ce qui, à l'évidence, élargirait l'éventail de l'offre des produits à haute valeur ajoutée sur les marchés internationaux. Cela dit, s'il existe un baromètre approprié pour mesurer le degré d'innovation et de créativité reflétant quelque part le niveau de développement du pays, il s'agit naturellement de l'évolution du nombre de demandes de brevet d'invention enregistrées par l'OMPIC. Sous ce prisme, le sujet reste clivant car d'un côté, on note une hausse du nombre de demandes de brevet d'invention enregistrées par l'OMPIC. Celui-ci est passé de 380 en 1995 à 1.118 en 2013. C'est dire le chemin parcouru par le pays en l'espace de deux décennies. Mais de l'autre côté, là où le bât blesse, est que le nombre de demandes de brevet d'invention d'origine marocaine quoique en hausse, reste toujours faible au regard des récentes ambitions industrielles du pays. Celui-ci est passé sur la même période de 76 à 315. En clair, l'année dernière, les demandes de brevet d'invention d'origine marocaine représentaient près de 28% du total des demandes adressées à l'OMPIC. A l'inverse, celles d'origine étrangère s'arrogeaient la part du lion (72%). Ces chiffres attestent clairement de la pusillanimité des entités nationales (personnes morales et physiques) en matière d'innovation et de créativité. Ce qui est corroboré par la difficulté des PME nationales à s'imposer sur les marchés internationaux où le principal facteur de différenciation est devenu le caractère innovant des produits. A titre comparatif, d'après les derniers chiffres révélés par l'INPI (France) qui a reçu 16.886 demandes de brevet d'invention en 2013, le constructeur PSA Peugeot Citroën avait, à lui seul, déposé 1.378 brevets d'invention, ce qui est supérieur aux demandes totales de brevet au Maroc l'année dernière.
Arme stratégique encore sous exploitée
Breveter une invention n'est pas chose aisée, cela suppose que celle-ci soit nouvelle, innovante avec une réelle implication industrielle. Il est clair que pour y parvenir, il faut disposer en amont d'un écosystème favorable à l'innovation, ce qui présuppose la valorisation de la R&D (financement), la multiplication des clusters et des start-up et des manifestations dédiées à l'innovation au Maroc. Les pays qui se sont attelés à l'édification d'un tel écosystème caracolent en tête du classement des demandes de brevet d'invention d'origine étrangère au Maroc. A la lecture du dernier rapport d'activité de l'OMPIC, on s'aperçoit que les USA avec 161 demandes de brevet au Maroc arrivaient en tête en 2012, suivis de la France avec 146 demandes et de la Suisse 131. Grâce à leurs brevets, les entreprises issues de ces Etats conservent l'exclusivité de l'exploitation de leur invention au Maroc, ce qui leur permet de rentabiliser leur invention, d'avoir de nouvelles sources de revenus (octroi de licences d'exploitation) et de se défendre contre la concurrence déloyale (contrefaçon). Sous cet angle, le brevet d'invention est une puissante arme stratégique et commerciale mais pas suffisamment exploitée par les PME marocaines. A ce titre, le rapport précité de l'OMPIC est édifiant. Il y ressort que les demandes de brevet émanant des entreprises nationales étaient seulement chiffrées à 26 (-19% par rapport à 2011). Au demeurant, dans un chapitre plus égayé, il convient de relever que les universités marocaines ont considérablement progressé en ce qui concerne les demandes de brevet d'invention. Ces dernières s'étaient améliorées de 57% en 2012 pour se chiffrer à 58 avant de culminer en 2013 à 138 (soit une augmentation de 138%). Ces données traduisent les efforts de R&D déployés par les établissements de recherche et universitaires et leur prise de conscience du fait que la recherche doit aussi être utilitaire au service du développement et en phase avec les différents plans sectoriels du Maroc. Ce saut qualitatif a aussi été facilité par une campagne de sensibilisation de l'OMPIC auprès des universités marocaines. A côté de ces éléments encourageants, subsiste un point moins reluisant, à savoir le pourcentage des demandes de brevet d'invention d'origine marocaine présentant un caractère nouveau et inventif, il ne représentait que 32% en 2012. Ce qui montre la relation dialectique entre le niveau de l'innovation au Maroc et la pertinence des demandes de brevet d'invention. En définitive, le Maroc a certes progressé en termes d'innovation et de créativité sur une période de 20 ans. Mais toute la question est de savoir si le rythme d'évolution de la R&D cadre avec le nouveau dessein industriel du pays. Pour l'heure, difficile de répondre par l'affirmatif.


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