Quelque 400 personnes vont concourir lors de la finale du Championnat du Maroc de langue française et d'orthographe qui se tient le 29 de ce mois au Lycée Lyautey, à Casablanca. Ils devront défier les pièges de la dictée de Jean-Pierre Colignon. Cette année, le Championnat du Maroc de langue française et d'orthographe fête sa dixième édition. L'événement, dont la demi-finale s'était déroulée le 15 février et dont la grande finale est prévue le samedi 29 mars au lycée Lyautey, est devenu une sorte de compétition parascolaire de haut niveau. Les établissements concourant préparent leurs meilleurs éléments pour les représenter à ce championnat. L'Union des conseils de parents d'élèves, organisatrice du championnat, en tire un excellent bilan notamment en matière de participation, en témoigne notamment le nombre de participants à la demi-finale passé de 1.000 à plus de 4.500 toutes catégories confondues y compris les séniors (+ de 18 ans). En effet, il suffit de s'acquitter des 60 DH de frais d'inscription pour prendre part à la dictée. Une dictée qui n'est pas des plus faciles puisqu'elle est concoctée par Jean-Pierre Colignon, l'ancien directeur linguistique du groupe Le Monde. Et fait relevé par l'UCPE, toutes les villes du Royaume prennent part à cet événement qui se veut ludique et culturel, qu'il s'agisse d'école de mission française ou des écoles privées ou publiques marocaines. Certaines délégations n'étant pas parvenues à s'inscrire à temps, comme celle de Khemisset, n'ont pas lâché prise avant de prendre part à cette dixième édition. «La participation des établissements privés et publics marocains est de plus en plus importante et les candidats sont sélectionnés et préparés pour ce championnat. D'où les bons résultats qu'ils obtiennent. Bien que le résultat de ces demi-finales soit représentatif, nous avons eu de belles surprises de l'enseignement public marocain et cela nous fait chaud au coeur», souligne Hayat Nassif, Vice-présidente de l'UCPE, région de Casablanca. Pour d'autres parents d'élèves, pareil événement doit amener les responsables pédagogiques à inclure la dictée dans les cursus pour éviter la déperdition de l'orthographe chez les élèves et collégiens. L'événement qui prend de l'ampleur d'année en année, sera couronné par la signature d'une convention avec le ministère de l'Education nationale qui a toujours été partenaire de cet événement, ainsi que l'Ambassade de France au Maroc. Ce succès engage également des frais supplémentaires pour la prise en charge logistique de l'événement, notamment l'hébergement des candidats, la restauration, les trophées... que les organisateurs ont de plus en plus du mal à prendre en charge et que des sponsorings seraient les bienvenus en plus de ceux existants. «Avoir plus de moyens permettrait à un plus grand nombre de participer à ce championnat, d'avoir des trophées plus conséquents mais aussi représenter le Maroc dans la dictée organisée lors de la semaine de la francophonie. La première étape est celle du Maroc que nous organisons, suivra Paris et enfin la dictée des Amériques qui se tient au Canada», souligne Hayat Nassif. Formulant cet espoir, les membres travaillent intensément pour réussir à faire de la finale une journée ludique, culturelle mais également festive pour les candidats.