Hicham Bouzoubaa, président de l'Association des lauréats du MBA de l'Ecole nationale des ponts et chaussées (EMA Maroc), revient sur les avancées et les enjeux de la politique énergétique marocaine aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. Finances News Hebdo : Tout d'abord, pourquoi le choix de cette thématique? Hicham Bouzoubaa : Cette thématique s'inscrit dans une série d'activités programmées et réalisées par les lauréats du réseau MBA à travers le monde autour des enjeux énergétiques de demain. Elle est aussi alignée avec la nouvelle stratégie énergétique nationale pour la diversification de l'offre en vue des grands challenges que représente l'offre des sources fossiles à moyen et long terme. F. N. H. : Le Maroc a entrepris, durant ces dernières années, une politique énergétique visant à sécuriser et à pérenniser sa capacité d'approvisionnement. Où en est-on aujourd'hui? H. B. : Je pense, personnellement, que notre pays a engagé la bonne démarche et s'est offert les ressources nécessaires pour garantir la réussite de sa transition énergétique vers un nouveau système énergétique performant et compatible avec les impératifs de notre développement durable. Les projets lancés, depuis quelques années, s'articulent autour d'axes prioritaires qui visent : la diversification de l'offre énergétique, le développement des ressources énergétiques renouvelables en valorisant, notamment, les énormes potentiels en énergies solaire et éolienne, l'exploitation de tout le potentiel d'efficacité énergétique disponible dans tous les secteurs clés et l'intégration dans les marchés énergétiques régional et international. En effet, le Maroc dispose d'atouts considérables pour réaliser cette transition, notamment, à travers la réalisation, d'ici 2020, des Plans solaire et éolien de 2.000 MW chacun. La première tranche du plan solaire est lancée à Ouarzazate avec une capacité de 500 MW. Et 280 MW du programme éolien marocain intégré de production électrique ont été déjà mis en production. F. N. H. : Quels sont les enjeux aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale? H. B. : Je suis persuadé que notre politique énergétique demeure réaliste dans la composition du bouquet énergétique national. Néanmoins, elle reste dépendante du facteur humain et de la réussite des politiques annexes lancées dans le domaine de la formation professionnelle et la qualification des compétences locales. A l'échelle internationale, je pense que les avancées technologiques futures contribueront, sûrement, à faire des sursauts pour des rendements meilleurs des outils de production. F. N. H. : Pouvez-vous nous toucher un mot sur votre association ? H. B. : Notre association EMA Maroc ou bien ENPC MBA Alumni Maroc regroupe les diplômés du MBA de l'Ecole nationale des ponts et chaussées. Elle a été créée en 2000 suite au lancement du programme MBA ENPC de Paris délocalisé à l'EHTP à Casablanca grâce à la volonté et la vision de Feu Abdelaziz Meziane Belfkih. Les objectifs de l'EMA peuvent se résumer en trois grands axes : faire d'EMA Maroc, une association de référence par la qualité de ses membres et par l'envergure de ses actions, améliorer la cohésion et le networking entre les membres et monitoring de la qualité de la formation du MBA.