L'économie nationale se serait contractée de 13,8% au deuxième trimestre 2020, après une hausse de 0,1% le trimestre précédent. L'économie nationale se serait contractée de 13,8% au deuxième trimestre 2020, après une hausse de 0,1% le trimestre précédent, sous l'effet d'une baisse de 14,4% de la valeur ajoutée non-agricole et d'un repli de 6,1% de celle de l'agriculture. Au troisième trimestre 2020, la baisse de la valeur ajoutée hors agriculture s'atténuerait progressivement, avec la reprise des activités du commerce, du transport et des industries manufacturières, s'établissant à -4,1%. Compte tenu d'un abaissement de 5,9% de la valeur ajoutée agricole, l'activité économique régresserait de 4,6%, au lieu de +2,4% au troisième trimestre 2019. Ce point de conjoncture a été élaboré sur la base des enquêtes réalisées par le HCP et les informations sous produites ou collectées auprès des autres sources publiées jusqu'à fin mai 2020. Il tient compte, également, des effets d'un assouplissement des mesures de confinement à partir du 10 juin 2020 et d'un redémarrage progressif des différentes activités économiques.
Réduction de la demande intérieure Pâtissant des effets de la crise sanitaire du COVID-19, la demande intérieure aurait contribué négativement à la croissance au deuxième trimestre 2020. La consommation des ménages, en volume, se serait repliée de 6,7%, en variation annuelle, au lieu de +1,4% au trimestre précédent. Cette baisse aurait, particulièrement, concerné les dépenses des ménages en biens manufacturés, notamment celles de l'habillement et d'équipement ainsi que celles du transport, de la restauration et de loisirs. Les dépenses en biens alimentaires auraient conservé leur rythme de croissance tendanciel. La consommation des administrations publiques se serait, à l'inverse, affermie de 6%, portée par la hausse des dépenses de fonctionnement et des services sociaux. Quant à l'investissement, son évolution aurait été sensiblement tempérée par le ralentissement de l'investissement en produits industriels et le renforcement de l'atonie de l'investissement immobilier, dans un contexte d'arrêt des unités de production et de fort déstockage des entreprises. En variation annuelle, la baisse de l'investissement aurait atteint -49,4% au deuxième trimestre 2020, au lieu de -4,8% un trimestre plus tôt.
Il est à souligner que ces prévisions restent sujettes à des révisions plus ou moins importantes au fur et à mesure de la publication de nouvelles données, dans un contexte empreint de fortes incertitudes quant à la durée de l'état d'urgence sanitaire et des restrictions aux déplacements entre les villes, mais également quant à l'ampleur de l'impact des programmes de dépenses publiques et des mesures de soutien à l'économie nationale.