Malgré l'étendue du territoire dédié, la filière accuse une faiblesse de la productivité et des difficultés en matière de commercialisation à l'international. Crédit agricole du Maroc accompagne toute la chaîne de valeur, du petit fellah à l'industriel. Tous les acteurs de la filière oléicole ont répondu présent au 3ème Forum de l'investissement dédié à cette branche d'activité. De par sa géographie méditerranéenne, le Maroc dispose d'un historique et d'un potentiel importants dans le domaine. La rencontre a permis de faire le point sur les réalisations dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV). «Ce Forum de l'investissement se veut un carrefour où tous les corps de métiers, dans leurs différentes filières, se rencontrent en vue d'accompagner efficacement la dynamique du secteur», a souligné Tarik Sijilmassi, président du directoire de Crédit agricole du Maroc (CAM). «La banque verte organisatrice de cet événement a toujours accompagné la filière, du petit fellah aux industriels les plus importants», a rapporté pour sa part Ahmed Ouayach, président de la Confédération marocaine de l'agriculture. La filière oléicole a besoin d'investissements, d'intégration, de mécanisation, de la prise en charge de la problématique de la commercialisation, ont relevé les intervenants. Elle bénéficie d'une attention particulière dans le cadre du PMV, mais elle accuse des retards en matière de commercialisation et de productivité, ce qui impacte la consommation locale et l'export. A cet égard, Sijilmassi a préconisé «la mise en place d'un label marocain qui permettra de distinguer et de promouvoir les produits locaux à l'international. L'huile d'olive peut être perçue comme un produit de luxe, de terroir ou de grande consommation». Il a souligné que «l'oléiculture est présente dans tous les segments du groupe Crédit agricole, aussi bien au niveau de la Fondation Ardi pour le microcrédit, Tamwil El Fellah que de la Banque universelle pour les grands clients». Quant à Hicham Chraibi, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l'olivier, il a relevé «les forces et les faiblesses de la filière oléicole nationale, ainsi que les opportunités et les menaces que présente son environnement international». Il devait d'ailleurs, expliquer que «l'huile d'olive marocaine, qui n'était pas reconnue par le passé, l'est aujourd'hui par l'ensemble des opérateurs internationaux. C'est l'heure donc de la promotion pour notre huile d'olive». «Contrairement aux pays producteurs d'olives, le Maroc ne dispose pas de plusieurs variétés, ce qui a un effet sur la productivité. Nous avons une moyenne de production de 1,2 tonne à l'hectare. Alors que dans d'autres lieux, ce niveau est multiplié par dix. Le secteur de la recherche et développement est un partenaire au niveau de la production et il peut l'être au niveau de la commercialisation», a souligné Mohamed Badraoui, directeur de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Il est à souligner que la filière oléicole revêt une importance capitale pour le secteur agricole du fait qu'elle représente 5% du PIB agricole. Elle occupe 1,2 million d'hectares, assurant une production de 250.000 tonnes d'olives par an, dont 120.000 tonnes d'huile exportées.