Dans le cadre du programme e-gov, il est prévu de lancer près de 50 services transactionnels. Des solutions ont permis à des administrations comme la Direction des impôts, la Douane ou la CNSS d'assurer le recouvrement en toute simplicité. Maroc Numeric est la stratégie nationale dédiée au développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication, du fait que les NTIC ont un rôle capital en matière de création de valeur ajoutée et d'emplois tout en donnant une impulsion pour les autres activités. Dans ce vaste programme, la monétique occupe une place de choix. Elle figure également dans le programme Maroc numéric Cluster pour la période 2011-2013. Le MNC est destiné à favoriser l'émergence de projets d'innovation dans quatre pôles, notamment les services mobiles, la sécurité, la monétique et les droits numériques, les multimédias et les progiciels. A l'instar de l'essor économique et bancaire, l'Etat veut mettre en place des systèmes de retrait, de transfert, de dépôt ou de paiement via Internet ou autres outils où la présence physique est quasi nulle. Une option qui permet la célérité des transactions, le gain du temps et un volume d'échange important entre les acteurs économiques. Outre les secteur privé où la monétique est en nette progression, aidée en cela par l'essor du e-payement et d'un secteur bancaire performant qui reste aligné à ce qui se passe dans les pays développés, le service public tend vers cette option. Plusieurs établissements ont investi ce créneau pour assurer une fluidité de leur prestation, un contrôle rigoureux, une base de données large et complète. L'introduction de ces offres a permis à des administrations comme la Direction des impôts, la Douane ou la CNSS d'assurer le recouvrement en toute simplicité. Ces établissements ont réduit sensiblement les files d'attente auprès de leurs services, surtout pour les grands comptes. Chez l'administration fiscale, les déclarations et le paiement de l'IS, de l‘IR et de la TVA deviennent obligatoires à partir d'un certain seuil. Pour la sécurité sociale, les remboursements et le paiement des cotisations se font de plus en plus pas voie électronique. Dans le cadre du programme e-gov, Maroc Numeric veut lancer près de 50 services transactionnels. Mais la diffusion de la monétique chez les établissements publics et privés reste subordonnée à l'équipement en matière d'outils informatiques et à la connexion d'un haut débit Internet. Dans ce cadre, des efforts sont déployés. Au niveau de la monétique bancaire, des progrès tangibles sont réalisés au niveau des villes. Pour développer la monétique dans le monde rural, l'option des agences mobiles s'est montrée juteuse. Plus de 40% des Marocains vivent dans les campagnes, 80% travaillent dans l'agriculture. C'est une population pour laquelle l'accès à la bancarisation reste très faible. La principale raison invoquée pour expliquer ce constat est liée à la faiblesse du réseau dédié et au manque de proximité. Pour remédier à ce fait, certaines banques comme le Crédit agricole du Maroc, la Banque populaire, ou Attijariwafa bank ont lancé des agences mobiles qui desservent essentiellement les souks hebdomadaires. Ces agences peuvent assurer les opérations bancaires basiques comme les dépôts, les retraits, les transferts d'argent ou les virements. Leurs services sont similaires à ceux d'une agence classique. Après leur réussite, Crédit agricole veut lancer 100 agences temporaires dans les souks hebdomadaires.