Mettre en place les conditions optimales pour améliorer le climat des affaires et favoriser l'investissement reste, sans conteste, l'une des priorités du gouvernement Benkirane. Cette question a d'ailleurs été au cœur du Forum régional qui s'est tenu mardi dernier à Casablanca (voir pages 36/37). Les pays arabes partagent donc les mêmes soucis à ce niveau, quand bien même chacun a ses particularités. Et le Maroc semble, a priori, être sur la bonne piste, d'autant que différentes initiatives ont été mises en place pour améliorer l'environnement des affaires, comme en témoigne le lancement, dès 2009, de la Commission nationale de l'environnement des affaires (CNEA), laquelle a tenu sa réunion annuelle la semaine dernière. Mais, il faut sortir des salons feutrés et affronter les réalités du terrain pour se rendre compte qu'il y a encore énormément de travail à effectuer, malgré un meilleur positionnement actuel du Royaume dans le Doing Business. En cela, il faudra, entre autres, non seulement moderniser le cadre juridique des affaires et simplifier des procédures administratives lourdes et trop contraignantes, mais également et surtout renforcer la bonne gouvernance en luttant spécifiquement contre la corruption et certaines mauvaises pratiques qui polluent le climat des affaires. Car, il ne faut pas perdre de vue que les affaires, c'est avant tout une affaire de climat : plus ce dernier est «agréable», plus on est enclin à faire du business et plus les investisseurs sont attirés. Et, aujourd'hui, plus que jamais, le Maroc a tout intérêt à mettre en place un cadre propice au développement des affaires afin de drainer le maximum d'investisseurs. Des investisseurs qui, malmenés par la crise de la zone euro, cherchent de plus en plus des débouchés dans des régions à forts potentiels. Ce dont ne manque pas le Royaume au regard de son positionnement géographique, mais surtout vu la profondeur des réformes structurelles initiées depuis quelques années. Par Fatima Ouriaghli Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.