Depuis la mise en place du Plan Maroc Vert (PMV), la production agricole a augmenté de 40 %, l'utilisation des intrants de 50% et la mécanisation de 27%. 33 Mds de DH ont été injectés dans le secteur agricole, dont 25 Mds pour le pilier 1 et 8 Mds pour le pilier 2. Le PMV n'est pas une stratégie uniquement sectorielle dédiée à l'agriculture, c'est aussi un ambitieux programme aux effets socioéconomiques de grande ampleur pour le pays. «Depuis la mise en place de la stratégie, la production agricole a augmenté de 40 %, ce qui confirme bien que cette feuille de route stratégique est en bonne voie», a affirmé Aziz Akhennouch, ministre de l'Agriculture. La concrétisation de ce plan stratégique est en avance sur le planning initial. En effet, 33 Mds de DH ont été injectés dans le secteur agricole, dont 25 Mds pour le pilier 1 et 8 Mds pour le pilier 2. Ce qui ne manquera pas de se répercuter positivement sur l'emploi, la valeur ajoutée ainsi que sur la production agricole dans les années à venir. Il faut dire que ce plan permet d'assurer un développement notoire du monde rural et de créer des activités génératrices de revenus, ce qui limite l'exode vers les villes et réduit les inégalités entre les campagnes et le milieu urbain. L'un des axes fondamentaux du programme, l'agriculture solidaire, donne une nouvelle impulsion aux petits exploitants et se révèle un outil efficace pour lutter contre la pauvreté. La sécurité alimentaire que le PMV s'efforce de réaliser permet au Maroc de réduire les importations agricoles, surtout les produits à forte consommation (sucre, céréales, …). Cela a un effet direct sur l'économie des avoirs extérieurs et sur l'équilibre de la balance commerciale. En revanche, la croissance des exportations agricoles marocaines assure une rentrée de devises supplémentaire, crée de l'emploi dans plusieurs régions du Royaume et incite les exploitants à l'investissement et à l'amélioration de leur productivité afin de concurrencer les produits étrangers. Par ailleurs, il faut rappeler que le partenariat public-privé autour des terres de l'Etat a donné de bons résultats. Il y a quelques années, ces exploitations fonctionnaient à perte et ne devaient leur survie qu'aux subventions et injections de fonds publics à coups de milliards de dirhams. Actuellement, elles sont rentables, emploient plus de personnes et font l'objet de plusieurs plans d'investissement. La mise en œuvre de cette stratégie n'a toutefois pas la voie toute tracée. En fait, des entraves subsistent, notamment en matière de marchés, en l'occurrence les abattoirs et les marchés de gros, la restructuration des réseaux de distribution pour faciliter l'accès des produits agricoles aux marchés. Et c'est justement ce qui a été débattu récemment lors d'une journée du Project Management Office, qui a pour objectif d'assurer le suivi des contrats-programmes lancés dans le cadre du plan Maroc vert. Par ailleurs, il faut noter que le gouvernement a mis en place un programme d'urgence pour réduire les effets de la sécheresse qu'a connue la campagne agricole 2011-2012, avec une enveloppe globale de 1,53 Md de DH. Ce programme vise à aider les régions touchées à 75% par la sécheresse afin de protéger le bétail. Dans ce cadre, le ministère a émis un projet de loi, le 15 mars 2012, visant l'exemption des droits de douane concernant l'importation de l'orge, l'élaboration d'un programme de protection du bétail mobilisant un montant global de 1,14 MMDH réparti sur trois étapes. Dossier réalisé par C. Jaidani